Le mouvement qui milite pour la défense de la vie privée, fort de scores historiques en Islande l'année dernière et représenté au Parlement européen, réalise des scores très faibles en Île-de-France et dans l'Hexagone.
Le Parti pirate semble encore loin d’aborder l’Assemblée nationale. Né en 2006 pour promouvoir le partage de la culture et de la science à tous (notamment sur Internet), le mouvement peine à obtenir de bons résultats.
Alors qu’il alignait 101 candidats pour les législatives en 2012, le parti a présenté cette année une liste réduite de moitié par rapport à sa première participation, avec 58 noms au niveau national.
En Île-de-France, 24 candidats « pirates » concourraient à Paris, dans les Yvelines, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val d’Oise.
La campagne a été difficile, notamment à cause d'un manque de moyens financiers. Le parti a même rejoint la Caisse claire, une formation administrative lancée pour permettre à plusieurs mouvements engagés dans les législatives de récupérer un peu d’argent public.
Aucune voix dans la 4ème circonscription de l'Essonne
Et sans trop de surprise, les scores – très faibles – ne dépassent pas les 1,5 % des suffrages exprimés.- Le plus score le plus fort, 1,42 %. Dans la septième circonscription de la capitale, Gabrielle Nereuil parvient à réunir 639 votes.
- Le plus faible, 0 %. Deux « pirates » se battent pour la place, toutes deux dans l’Essonne : Blandine Roy et son unique électeur dans la troisième circonscription, et Coraline Ravillard dans la quatrième, avec aucun suffrage au compteur (même pas le sien donc, a priori).
Si le parti peine à prendre le large en Île-de-France et dans l’Hexagone, ce n’est pas le cas partout en Europe.Thomas Watanabe-Vermorel est notre candidat @PartiPirate #Paris #circo7505. Ensemble, Piratons l'assemblée#Législatives2017 #VotonsCitoyen pic.twitter.com/xx15zcs2ek
— Parti Pirate FR (@PartiPirate) 9 juin 2017
En Islande, le mouvement a remporté des scores historiques lors des législatives de 2016. Et ces dernières années, le parti a même gagné quelques eurodéputés en Suède et en Allemagne.
En France, ce parti qui veut hacker la politique traditionnelle et défendre la vie privée et la liberté d’expression, touche – pour l’instant – plutôt le fond.