Samedi 23 janvier, Patrick Ollier était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Ile-de-France. Le nouveau président de la Métropole du Grand Paris a tenté de rassurer Valérie Pécresse. La président de la région IDF ne voit pas en effet d'un bon oeil la naissance de cette nouvelle institution.
Valérie, tu ne dois pas avoir peur .
Conférence territoriale
Tel est en substance le message délivré par Patrick Ollier ce midi sur France 3 Ile-de-France. Le nouveau et premier président de la Métropole du Grand Paris était l'invité de Samedi Politique.
Il a répondu aux inquiétudes de Valérie Pécresse qui souhaite la disparition de la MGP et qu'elle fusionne avec la Région. "Ce n'est plus un mille-feuille mais une pièce montée", ironise la présidente de la région Ile-de-France, évoquant le trop grand nombre d'échelons territoriaux à ses yeux.
"Je n'ai aucun problème avec Valérie. Aucun problème. Je sais qu'on essaie de nous opposer. Je m'en expliquerai avec elle", déclare Patrick Ollier. "Je comprends sa position. Elle est inquiète de voir la métropole être en compétition avec la région. Je la rassure tout de suite", poursuit-il.
Et pour la rassurer ainsi que les 5 millions d'habitants de la seconde couronne, il annonce la création "d'une conférence territoriale qui va faire en sorte de réunir les OPCI de la seconde couronne, les présidents des départements et la présidente de la région".
"Je souhaite que la région travaille avec nous en osmose totale. Ce que l'on veut c'est harmoniser les actions des maires, les coordonner. Ca n'a rien à voir avec le travail de la région" précise Patrick Ollier. "La région c'est la collectivité majeure. Nous n'avons pas les mêmes compétences. Comment voulez-vous qu'on soit en opposition alors qu'on n'a pas le même travail à faire", ajoute-t-il.
On lui rétorque que le développement économique est une compétence des deux institutions. Cela ne fait-il pas doublon ? "Complémentaire", répond-il. "la métropole aura besoin des aides de la région. J'espère que la région nous aidera", complète-t-il.
"Nous travaillerons en partenariat, en complémentarité et bien sûr politiquement en toute amitié. Je n'ai aucun souci là-dessus", conclut-il sur ce sujet.
Interrogé sur la primaire des Républicains, Patrick Ollier est resté plus prudent. La sortie du livre de Nicolas Sarkozy ? "Ca clarifie les choses", répond-il.
Un mot quand même sur Frédéric Lefevbre, candidat également déclaré, qui fut son assistant parlementaire quelques années. "Il est légitime, s'il a envie d'être en compétition. Pourquoi pas", commente son ancien patron, qui toutefois ne lui donnera pas son parrainage. Patrick Ollier, étiqueté fillonniste, ne fera connaître son choix qu'une fois la campagne lancée à l'automne prochain.
Bonus.
En loge de maquillage, Patrick Ollier a confié qu'il était en train d'écrire ses mémoires. Il en a rédigé environ 400 pages. Il y raconte son parcours politique commencé en 1965 comme président des jeunes gaullistes. Il a vécu les annés 70 à l'intérieur des cabinets ministériels. Il promet de parler des affaires de cette période. Il reviendra évidemment sur le couple politique qu'il forme avec Michèle-Alliot-Marie.