La piétonnisation des berges rive droite à Paris, a provoqué en septembre une hausse du trafic à certains endroits, mais pas plus que prévu par les études d'impact, assure le préfet de police, Michel Cadot, rendant public un rapport du Comité technique de suivi qu'il a mis en place.
Michel Cadot rendait compte pour la première fois devant le Conseil de Paris d'un rapport du Comité technique de suivi qu'il a mis en place. Il a noté "un certain nombre d'évolutions pas fondamentalement différentes" de l'étude d'impact demandée par la mairie de Paris.Le préfet de police a d'abord averti, précisant que cette première synthèse rend compte de premières mesures partielles et limitées à un seul mois.
Le rapport relève une hausse du trafic sur les quais hauts, le boulevard Saint-Germain et le pont de la Concorde et une "augmentation limitée des temps de circulation", variables selon les heures. L'enquête ne note pas de "variations significatives" du trafic autour de Paris sur des mesures concernant l'A4, l'A86 sud et l'A14.
Un rapport "d'apaisement"
En parcourant ce rapport, disponible sur le site de la préfecture, on y constate les infinies précautions de méthodes et de langage du préfet de police qui se veut apaisant et serein sur ce dossier brûlant. Certains mauvais esprits franciliens ne manqueront cependant pas de remarquer que le boulevard périphérique ne fait pas partie des points de mesure retenus par l'étude. "On ne trouve que ce qu'on cherche." Mais si on ne cherche pas...Néanmoins, au-delà de cette photographie ponctuelle et rapide, Michel Cadet a ajouté qu'une "observation réaliste"des conséquences de la piétonnisation prendra six mois. Il a précisé que dans quelques mois, l'étude comprendra également des mesures de bruit et de pollution de l'air.
Au total, quatre comités et autres observatoires ont placé la piétonnisation des berges, très polémique et violemment contestée par la droite, par les associations d'automobilistes et par les villes de banlieue, sous haute surveillance. La Ville, la Préfecture de police, la Région et la Métropole du Grand Paris ont ainsi créé leur outil de communication sur ce dossier.
Voies sur berges pietonnes. La première "étude" d'impact est rendue publique par le préfet de police. Pour lui, rien de grave. Pas sûr que les automobilistes soient du même avis
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