Au tribunal de commerce de Bobigny, des salariés de Tati viennent dire leur angoisse

Plus d'une centaine de salariés de Tati sont rassemblés ce lundi devant le tribunal de commerce de Bobigny pour exiger le maintien de leurs emplois, menacés par le placement en redressement judiciaire de l'enseigne, que se disputent trois repreneurs potentiels.

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Le tribunal de commerce a entendu la demande des salariés de Tati, venus manifester au tribunal de commerce de Bobigny, qui demandaient un report du délai d'examen des offres de reprise. Ce lundi 29 mai, le tribunal a renvoyé l'examen des offres de reprise de Tati, prévu aujourd'hui, au lundi 19 juin. Soit trois semaines de délai supplémentaire.

"On est là pour dire que ce n'est pas acceptable. On veut que le repreneur fasse de nouvelles offres", a expliqué Carl Ghazi (CGT Commerce de Paris). Le tribunal devait examiner trois offres, à la suite du placement en redressement judiciaire de l'enseigne au vichy rose, qui conditionne le devenir de 1.700 emplois.
"Renvoi au 19 juin ! ", a lancé au micro Céline Carlen, de la CGT commerce Paris, à la centaine de salariés qui manifestaient devant le tribunal. L'information a été accueillie par des cris de joie et des applaudissements de la grande majorité d'entre eux. "On remercie le juge de nous avoir écoutés", a réagi Nicole Cogé (CGT Tati Barbès).



3 offres de reprise

Trois repreneurs se disputent Tati et trois autres enseignes d'Agora Distribution (groupe Eram) avec en jeu le sort de 1.700 emplois.

Le premier est le groupe Philippe Ginestet (GPG), du fondateur des magasins de déco Gifi, qui propose de reprendre 1.300 emplois directs, soit 76% des effectifs.
Le deuxième est un consortium regroupant Foir'Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo qui propose la reprise de 95 magasins et 1.258 emplois, dont 69 salariés du siège.
Enfin l'enseigne Babou espère reprendre six magasins Tati en région parisienne

Tous les syndicats dénoncent les conséquences de la loi Macron d'août 2015 qui a supprimé l'obligation pour les groupes de financer les PSE de leurs filiales en redressement judiciaire.
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