Ce mercredi, 200 maternelles et élémentaires de Seine-Saint-Denis seront occupées par des parents qui dénoncent le non-remplacement des enseignants absents. Une délégation se rendra devant le ministère de l'Éducation nationale cet après-midi afin d'être reçue par la ministre.
Aubervilliers, Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Drancy, Dugny, Epinay-sur-Seine, Ile-Saint-Denis, la Courneuve, Montfermeil, Montreuil-sous-Bois, Neuilly-sur-Marne, Pantin, Saint-Denis, Saint-Ouen, Sevran, Le pré saint Gervais, Tremblay en France… Ce mercredi près de 200 écoles de ces communes du 93 seront occupées par les parents d’élèves.
La Fédération de parents d'élèves (FCPE) et les collectifs de "Bonnets d'âne du 93" sont à l'origine de cette mobilisation. Selon le décompte des organisateurs, 400 classes du primaire sont chaque jour sans enseignant dans le département. Une délégation se rendra devant le ministère de l'Éducation nationale cet après-midi afin d'être reçue par Najat Vallaud-Belkacem ou l'un de ses représentants.
"Déchéance de scolarité", "on cherche des maîtres", proclamaient les banderoles affichées sur l'école Edgar-Quinet d'Aubervilliers. Au groupe scolaire Jules-Vallès à Saint Denis, des parents sont venus déguisés en super-héros pour occuper leur "ZED - Zone d'Education à Défendre". Ailleurs des manifestants, parents et enseignants solidaires, occupaient pacifiquement les bureaux de la direction.
Mademoiselle in Aubervilliers @HBS93300 école occupée #yapasdeprof #fcpe pic.twitter.com/aEGrDHEOHB
— fcpe 93 (@fcpe93) 13 avril 2016
Cette journée d'action est la plus massive depuis le début de ce mouvement lancé en janvier contre les non-remplacements de professeurs absents ou des cours assurés par des contractuels pas toujours formés.
Depuis le début de l'année, la FCPE comptabilise 20.000 journées de cours non remplacées en France de la maternelle au lycée. La FCPE avait déjà tiré le signal d'alarme mi-février, évaluant à 6000 le nombre de journées perdues en primaire.
► Voir le reportage de C. Sinz et Y. Relat
Professeurs non remplacés : les parents d'élèves passent à l'action