Plusieurs dizaines d'agents des services pénitentiaires bloquent l'accès à la maison d'arrêt du Val-d'Oise, à Osny, depuis lundi matin, pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils demandent l'externalisation des unités anti-radicalisation, actuellement situées en maisons d'arrêt.
Environ 70 agents des services pénitentiaires bloquent l'accès à la maison d'arrêt du Val-d'Oise, à Osny, depuis lundi matin, pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils demandent l'externalisation des unités de prévention de radicalisation, actuellement situées en maisons d'arrêt. Les agents pénitentiaires dénoncent notamment la surpopulation carcérale, et l'encadrement toujours plus difficile des détenus.
Dès six heures du matin, les agents pénitentiaires d'Osny, et d'autres établissements d'Île-de-France, se sont positionnés à 200 mètres de la maison d'arrêt du Val-d'Oise, bloquant toute entrée du personnel privé et empêchant toute extraction de détenus. David Derrouet, le maire de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, où se situe la plus grande maison d'arrêt d'Europe, est également venu montrer son soutien au personnel gréviste.
Blocage de la #prison #osny se poursuit, une délégation de gardiens va être reçue par membre du @justice_gouv pic.twitter.com/rCQGk9IGXZ
— La1ere.fr (@la1ere) 19 septembre 2016
A l'appel des syndicats Force ouvrière et de l'UFAP, ce mouvement intervient deux semaines après l'agression de deux agents pénitentiaires par un détenu de l'unité de prévention de radicalisation. Un détenu radicalisé avait attaqué un gardien venu le chercher avec une arme artisanale. Un second agent avait également été blessé.
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Surpopulation carcérale
"Les profils des détenus ont changé, et sont des dangers dans les unités dédiées", ont précisé des manifestants à nos confrères de La 1ère.Ouverte en 1990, la maison d'arrêt d'Osny compte 579 places pour 916 détenus au 1er août 2016. Depuis le 25 janvier 2016, elle dispose d'une unité de prévention de radicalisation, dans laquelle sont accueillis 18 détenus, tous en cellule individuelle.