Le candidat à la primaire de la doite Jean-Frédéric Poisson a dit vendredi "regretter infiniment que (ses) mots" sur les "lobbies sionistes" aux Etats-Unis "aient pu être interprétés comme de la haine à l'égard du peuple juif ou de l'Etat d'Israël".
"Je regrette infiniment que ces mots aient pu être interprétés comme de la haine à l'égard du peuple juif ou de l'Etat d'Israël : cette haine m'est totalement étrangère, je la combats, et je condamne, comme je l'ai toujours fait, l'antisémitisme tout autant que l'antisionisme", a affirmé Jean-Frédéric Poisson, le président du Parti chrétien-démocrate, et candidat à la primaire de la droite.
Dans une interview à Nice-Matin, le député des Yvelines avait affirmé que "la proximité de (la candidate à la présidence américaine Hillary) Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l'Europe et la France". Le Conseil représentatif des
institutions juives de France avait demandé à la Haute autorité de la primaire une "condamnation ferme des propos" de Jean-Frédéric Poisson.
"Je ne partage aucune des thèses conspirationnistes"
Dans un courrier adressé à Francis Kalifat, président du Crif, le député écrit : "Je regrette que mes propos aient pu vous blesser ou causer des craintes ou des doutes dans votre esprit. J'ai manifesté en bien des occasions mon soutien indéfectible aux juifs de France. Je condamne avec la dernière énergie toute forme d'antisémitisme. Je ne partage aucune des thèses conspirationnistes. C'est très clair."A droite, des candidats à la primaire comme Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire ont condamné ces propos, tout comme Thierry Solère, président de la commission d'organisation de la primaire.