Pascale Chiron : née dans le chaudron écolo

Pascale Chiron n’est pas devenue écologiste par choix ou par conviction, elle est née écolo ! Tombée dans le chaudron en 1974 précisément, l’année où René Dumont se présentait à la présidentielle

Pour la première fois les français entendaient parler de questions, graves, concernant l’environnement. "René Dumont fait partie de mes repères politiques, simplicité, franc parler. C’est une figure qui me parle. Comme celle de Pierre Rabhi, l’auteur de « vers la sobriété heureuse".

Ses parents sont enseignants, écolos avant l’heure. "À La chapelle-sur-erdre, ils ont été les premiers à produire de l’électricité photovoltaïque, à consommer les légumes de saison du jardin, les cuire dans un four solaire, à faire leur compost". Elle dit "Jeannette et Robert" avec tendresse et affection en repensant à ces années là. Des modernes visionnaires en somme !

Du lycée Appert, Pascale Chiron poursuit ses études à l’école d’Architecture de Nantes. Mais l’architecture telle qu’elle était enseignée l’ennuie un peu : "On travaillait sur des projets de maisons, moi je voulais concevoir la vie dans le quartier, les habitations, les lieux de travail, les lieux de commerce. Tout va de paire".

L’année du naufrage de l’Erika, en 1999, indignée, son diplôme d’archi en poche, elle poursuit avec la fac de Droit. "J’y suis allée pour travailler avec Jean-Claude Demaure, (un ancien élu écologiste à la Mairie de Nantes, ndlr), j’y ai obtenu un DESS d’urbanisme, ville et territoires".

Au cours de son parcours étudiant, Pascale Chiron rencontre le musicien qui allait devenir l’homme de sa vie depuis 20 ans, et le père de ses deux enfants. "On s’est rencontré aux Allumées, un moment incroyable dans la vie des nantais". Si on lui dit que depuis on s’ennuie un peu à Nantes elle sourit et partage volontiers le point de vue…


Archi verte

Pour autant elle ne s’est pas encore engagée en politique. Première prise de contact avec la vie réelle en 1986. "C’est l’année de ma première manif, avec mes frère et sœur, place Royale, contre la loi Devaquet". Elle s’apprêtait à prendre des parts dans un cabinet d’architecte, quand Ronan Dantec, qui n’était pas encore sénateur, lui propose d’entrer au conseil municipal. "Il avait négocié avec Jean-Marc Ayrault, j’ai dit d’accord à condition de pouvoir travailler sur les questions d’énergie. Et j’ai été élue ! J’ai pris ce mandat comme un CDD, Si ça marche pas d’un côté où de l’autre on casse ! Et j’ai pu travailler !  En 2006, je suis allée voir les maires de la communauté urbaine un par un, pour les convaincre d’avancer sur cette question de l’économie d’énergie, et  j’ai  pu faire passer la compétence énergie sur la Métropole".

Pascale Chiron croit aux vertus de la concertation, du dialogue, chez elle, elle aime cuisiner et réunir des gens pour discuter. "J’ai fait pareil, des petites bouffes, avec les opérateurs de logements sociaux, j’ai réuni des gens qui ne se parlaient pas, des cadres, des plombiers, des menuisiers, ils ont échangé et avancé. Résultat 10% de baisse de consommation d’énergie" !

Un résultat appréciable qui en précède un autre, électoral celui là, "en 2009, les Verts aux élections législatives européennes sont passés devant le PS à Nantes ! Le début de désaccords entre nous et le PS… On aurait préféré que les Bicloo soient confiés à une association d’insertion plutôt qu’à un publicitaire qui a fait de Nantes une des villes les plus polluées par la publicité".


2014, faciliter la vi(ll)e

Voilà donc Pascale Chiron candidate à la tête de la 6ème ville de France. Signe des temps, elles sont trois candidates, et à peine quarantenaires. "Des trois je suis la doyenne" ! plaisante t-elle de son rire communicatif. "Pour la première fois depuis 1985, il y aura 2 tours, et on va pouvoir débattre". Son ambition pour sa ville ? "L’échelon de la ville est le niveau des solutions pertinentes. Il y a la Métropole, où on travaille, pratique du sport, fait ses courses, et il y a la commune, là où on vit. La ville doit rester l’ilot où on habite, les questions de constructions d’aménagements, de voiries, d’arbres doivent se régler à ce niveau là. Le politique doit rendre de la cohérence au territoire, plus personne ne croit au maire apporteur d’emplois et de solutions toutes faites, mais le maire doit pouvoir par exemple, faire le lien entre la fourche et la fourchette. Autrement dit permettre une agriculture périurbaine et une consommation dans les cantines de la commune. Faire travailler les Très Petites Entreprises (TPE) plutôt que Veolia ou Decaux…"
"Entre 2001 et 2014, on assiste à une très forte évolution des citoyens sur l’environnement, il faut désormais permettre l’accompagnement de cette prise de conscience".


@Pascale_Chiron

Comme candidate Pascale Chiron utilise les réseaux sociaux, comme citoyenne ? "Je suis sur la réserve, ça dérape trop vite, on est souvent dans la manipulation. Si je tweete c’est perso, c’est pour donner de l’info, pas dire qu’elle est la couleur de mes chaussettes… C’est pas dans ma nature, je suis dans la construction".

vers le site web : www.pascalechiron2014.fr/
sur facebook : https://www.facebook.com/pascalechiron2014
sur twitter : @Pascale_Chiron

2 ou 3 choses perso de Pascale Chiron
Pascale Chiron est arrivée avec son mobilier pour aménager sa permanence de campagne, le canapé rouge de sa maison de vacances, son fauteuil en peau de vachette bricolé quand elle était étudiante. Ici on recycle, c'est par nature. Elle passe ses vacances à La Plaine-sur-Mer, "là où mes parents ont acheté une petite maison en 68 dans leurs années beatnik". Elle éclate de rire. Avant de revenir au début de l'entretien, "mes amis m'appellent Obélix" ! le journaliste reste perplexe devant la silhouette,"ben oui à cause de la marmite" Elle rit de son tour.
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