Pédopornographie : un ex-militaire angevin devant les Assises du Bas-Rhin

Un ex-militaire de 26 ans du 6ème régiment de génie d'Angers comparait depuis lundi à huis clos à Strasbourg aux côtés d'un père incestueux de 53 ans pour viols, production, détention et diffusion d'images pédopornographiques, agressions sexuelles et corruption de mineures.

Le père incestueux est accusé des viols de cinq jeunes mineures, ses deux filles et les 3 enfants d'une ex-compagne, qu'il filmait et diffusait sur la Toile.
Le jeune militaire aurait  envoyé des instructions au quinquagénaire, par MSN, pour orienter en direct la tournure des actes dont les images étaient relayées par webcam. Il est décrit par les avocats des parties civiles comme un jeune homme "perdu" et "toxicomane".

Plusieurs centaines de vidéos, sur lesquelles le principal accusé se mettait en scène avec les enfants, avaient été découvertes par les enquêteurs français lors d'une perquisition à son domicile.
La plus jeune des cinq victimes, âgées de 7 à 22 ans aujourd'hui, avait 4 ans au moment des faits. Une seule des victimes était présente au procès où ont été montrées plusieurs vidéos "insoutenables", selon une source proche du dossier.

Comme le permet la procédure, la justice autorise les victimes mineures à ne pas venir témoigner une deuxième fois devant une juridiction, en demandant la diffusion de leur audition filmée devant les enquêteurs.

Un voyeur qui vit sa sexualité virtuelle par internet

A l'ouverture du procès, la cour a passé en revue le parcours des accusés, détaillant notamment l'arsenal informatique du quinquagénaire, interpellé en France en janvier 2012, après avoir été identifié sur des images par la police allemande, dans le cadre d'une enquête sur un pédophile allemand.

"On ne parle pas ici de milliers, mais de millions de fichiers", a indiqué Me Eric Lefebvre, défenseur du militaire. "Il n'y a pas de doute sur la commission des faits, mais la grande question est de savoir s'il est fondamentalement pervers", a estimé l'avocat, à propos de la personnalité du principal accusé.

Le père incestueux et le militaire s'étaient rencontrés sur internet. Ils avaient fréquenté une même plateforme d'échanges de fichiers pédophiles.
Le militaire est "l'exemple type du voyeur qui vit sa sexualité virtuelle par internet", a commenté Me Lefebvre, assurant que son client n'était impliqué que dans une très faible partie du dossier.

"Je pense que l'on regrette tous les deux", aurait déclaré le quinquagénaire à la barre lundi, selon des propos rapportés par les avocats. Le principal accusé, qui se pose "en victime", selon Me Lefebvre, aurait cherché lors des débats à se défausser systématiquement sur son coaccusé.
Le verdict est attendu vendredi.
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