CARTE INTERACTIVE. Résidences secondaires : sur la côte... et dans la Sarthe

Au bord de la mer ! Dans la région, c’est sur le littoral vendéen et celui de la Loire-Atlantique que l'on trouve le plus de résidences secondaires. Plus étonnant, le recensement effectué en 2012 met en valeur, une colonisation des villages sarthois par des urbains, en quête de ruralité.

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Quand on pense résidences secondaires, on pense d’abord La Baule et ses villas, Noirmoutier, avec ses blanches propriétés, typiques de la côte vendéenne, ou encore, Saint-Jean-de-Monts, et son front de mer caractéristique de la ruée vers l’or bleu que connurent les stations balnéaires dans les années 1960.

Mais il est une station balnéaire que la mémoire collective retient surtout pour une page sombre de l’histoire récente. La Faute-sur-Mer, associée malgré elle, aux 29 morts de la tempête Xynthia, en février 2010. Son quartier disparu, près de 600 maisons rasées dans ce qui reste connu comme la "cuvette de la mort". Et malgré tout, 85% de résidences secondaires, plus forte proportion des Pays de la Loire, très loin devant les 58% de La Baule Escoublac, selon un recensement effectué en 2012 par l'agence régionale des Pays de la Loire. Chaque été, la population se voit multiplier par 6. Des estivants, à l’instar de Dominique et Chantal Dreillard, un couple d’auvergnats, qui ont depuis 20 ans, reçu en héritage, la Rose des Vents, modeste maison blanche de quelques pièves, où ils passent inlassablement, tout ou partie de leurs étés. "On y passe environ 3-4 mois par an, surtout l'été.... On y reçoit tous les enfants et les petits enfants, à tour de rôle." Le quartier disparu, celui où habitaient toutes les victimes, se trouve au bout de la rue. Mais la tempête, ils n’y pensent plus guère quand ils reviennent dans leur paradis. Seul le silence du quartier, autrefois très passant, rappelle parfois la tragédie.

► VIDÉO. Le reportage d'Éléonore Duplay et Dominique le Mée
©France 3 Pays de la Loire
Situé sur une presqu’île, entre la mer, les marais, la forêt, le cœur de la commune a retrouvé ses airs de paradis sauvage. Un endroit où les plaisirs de la plage côtoient l’observation des oiseaux, nichant dans l’une des deux réserves naturelles. La vocation balnéaire remonte aux origines de la commune. Sur les photos les plus anciennes, on voit déjà que toutes les routes mènent à la mer, et à part une ou deux fermes, la commune n’a jamais connu d’autre activité économique, que celle du tourisme. Pour conserver ses quelques habitants à l’année, La Faute-sur-Mer dépend donc complètement de ses nombreux résidents secondaires, comme nous l’explique Patrick Jouin, maire de la Faute sur Mer : "On a ici, un boucher, un poissonnier, toute l'offre de commerces de proximité. Avec nos 700 habitants, on n'aurait pas tout ça. Si on ne comptait que sur ces permanents, il n’y aurait aucune activité commerciale d'hiver." Certes, depuis 6 ans, le prix des maisons a baissé, mais les inondations sont désormais considérées comme un risque acceptable, et même en zone rouge, les maisons trouvent preneurs.

En Sarthe aussi !

L’autre surprise que nous trouvons dans cette cartographie des résidences secondaires, se trouve à l’intérieur des terres : au nord, et à l’est de la Sarthe, de très nombreuses communes rurales semblent littéralement colonisées par les résidences secondaires.

Des villages d’une centaine de maisons, dont 20 %, 30%, voire même près de 40% de résidences secondaires. Le phénomène ne s’explique pas seulement par la présence des Alpes Mancelles, ces paysages de collines bocagères, ni même par la proximité du parc naturel régional du Perche.

A Commerveil, la commune compte 71 logements, parmi lesquels 14 résidences secondaires, et un certain nombre de retraités, qui ont fini par s’installer, après des années de simple villégiature. "C’est vrai que le village est mignon, bien entretenu, mais on ne peut pas non plus parler d’une petite cité de caractère", s’étonne Chantal Cabaret, secrétaire de mairie. Cette dernière explique surtout l’attrait de sa commune, par la proximité de l’autoroute, celle qui permet aux parisiens de venir en 2 heures : "Il n’y a pas eu de remembrement, la campagne est jolie. Autrefois, il y avait beaucoup de personnes âgées, d’anciens agriculteurs. Quand ils meurent, ce sont des parisiens qui achètent leurs maisons".

Des champs et du silence, sur une ancienne motte féodale. Vu de Paris, le bonheur se cache probablement, dans un pré sarthois.
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