Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances, recevait ce mardi matin Bruno Retailleau, le président LR de la région des Pays de la Loire à propos de STX Saint-Nazaire.
"J’ai rencontré ce matin (mardi 1er août NDLR) Bruno Le Maire avec les représentants des entreprises ligériennes candidates à l’entrée au capital de STX" explique Bruno retailleau dans un communiqué, "J’ai dit à Bruno Le Maire qu’un accord avec Fincantieri ne pouvait se faire qu’à deux conditions."La première de ses conditions pour Bruno Retailleau c'est "que Fincantieri ne soit pas l’actionnaire majoritaire de STX, car c’est une entreprise qui appartient à l’Etat italien. Nous ne pouvons pas prendre le risque qu’en cas de retournement de conjoncture, l’Italie demande à Fincantieri de délocaliser à Trieste les emplois et les savoir‐faire de Saint‐Nazaire. C’est pourquoi j’ai aussi demandé à Bruno Le Maire que le pacte d’actionnaires prévoie des garanties drastiques pour préserver nos intérêts français. La France doit notamment avoir un droit de veto sur les décisions de la future direction."
Deuxième condition pour Bruno Retailleau "que la vingtaine d’entreprises locales que nous avons réussi à mobiliser puissent entrer au capital de STX. Ces entreprises sont pour la plupart soustraitantes de STX. Elles sont l’un des leviers essentiels de sa compétitivité et elles emploient 4 500 personnes, soit les 2/3 des salariés qui vivent grâce à STX. La présence de ces entreprises locales au tour de table est une garantie essentielle que l’ancrage local de STX sera préservé. La vente de STX ne peut pas se faire sur le dos de nos entreprises et de nos salariés. Ne soyons pas naïfs : l’Italie n’est pas un adversaire mais elle est un concurrent."
Bruno Retailleau conclut en estimant que "la France doit donc négocier fermement avec les autorités italiennes pour défendre au mieux nos intérêts et nos emplois
Bruno Le Maire se rend ce mardi en début d'après-midi à Rome avant un rendez-vous prévu à 17h avec son homologue italien Pier Carlo Padoan et le ministre du Développement économique Carlo Calenda.