Fillon : d'accord pour une loi anti-burkini mais "cette question ne doit pas monopoliser le débat"

François Fillon, candidat à la primaire de la droite, se dit samedi favorable à une loi interdisant le burkini mais "cette question ne doit pas monopoliser le débat".
 

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cette question ne doit pas monopoliser le débat comme cela a été le cas avec la déchéance de nationalité"

François Fillon, candidat LR à la primaire de la droite

"La décision du Conseil d'Etat impose de clarifier la situation par la loi. Je serais prêt à voter une loi anti-burkini car on ne peut pas laisser les maires et les policiers seuls avec leur liberté d'appréciation", estime l'ex-Premier ministre François Fillon dans une interview au Monde. Nicolas Sarkozy est aussi favorable à une loi, tandis qu'Alain Juppé est lui opposé à ce type de textes "de circonstance". Mais, met en garde M. Fillon, "cette question ne doit pas monopoliser le débat comme cela a été le cas avec la déchéance de nationalité". "Se focaliser sur le burkini nous détournerait du vrai sujet : la lutte contre ceux qui sont à l'origine de cet intégrisme et la guerre mondiale contre ce totalitarisme", fait valoir le député de Paris. 

Il faut "surveiller les prêches et interdir les financements étrangers des mosquées"

M. Fillon, qui fait son discours de rentrée dimanche dans la Sarthe, préconise "un contrôle administratif du culte musulman en surveillant les prêches et en interdisant les financements étrangers des mosquées". "Nous devons aussi
revoir nos relations avec l'Arabie Saoudite et le Qatar"
, ajoute-t-il. "Remettre en cause l'Etat de droit pour lutter contre l'EI (Etat islamique, ndlr) est une erreur. C'est exactement ce dont rêve cette organisation", prévient en outre François Fillon, pour qui "les magistrats doivent rester au coeur de la lutte".

"L'élection présidentielle ne peut pas se résumer à un débat sur le terrorisme. C'est le choix de l'avenir de notre pays, d'un modèle de société, pas le choix d'un super-ministre de l'intérieur", explique aussi le candidat à la primaire, ajoutant que "la libération de l'économie est tout aussi centrale que la lutte antiterroriste".
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