Si le nom du Vendéen Bruno Retailleau avait été cité par Médiapart dès le printemps dernier, d'autres noms complètent la liste des élus de l'ex-UMP soupçonnés d'avoir détourné des fonds au Sénat. Parmi eux, ceux du Sarthois Roland du Luart et d'André Trillard, sénateur de Loire-Atlantique.
A quelques jours des éléctions sénatoriales, Mediapart vient de révéler de nouveaux éléments dans l'affaire des soupçons de détournement de fonds publics au Sénat par les parlementaires de l'ex-UMP (actuel LR).
Selon de nouvelles révélations de Mediapart (article payant), "les sénateurs bénéficiaires se comptent désormais par dizaines. Les chèques prodigués par milliers. Les fonds détournés par millions. (...) Une partie des fonds détournés alimentait une "caisse de solidarité" cachée, permettant d’offrir des primes de départ à certains sénateurs à l’heure de la quille."
Les sénateurs bénéficient d'une enveloppe "mise à leur disposition par le Sénat pour salarier des assistants". Une enveloppe de 7 600 euros mensuels, dont le surplus est sensé rester dans les caisses de l'Etat. Selon Médiapart "certains sénateurs qui fournissent des "crédits d’assistants" au groupe récupèrent un tiers de la somme pour eux-mêmes, en douce."
Ce système de "ristourne", dont auraient bénéficié les élus UMP au Sénat durant leur mandat, leur aurait permis d'encaisser des chèques de plusieurs millier d'euros chaque trimestre.
Sur l'extrait du listing publié par Mediapart, se trouve le nom de Bruno Retailleau, sénateur de Vendée depuis 2004. Déjà cité au printemps dernier par Mediapart, le chef de file des sénateurs républicains avait déclaré être étranger à ces "vieilles pratiques", affirmant ne pas avoir "reçu de ristournes".
Les noms de deux autres élus de l'ex-UMP en région Pays de la Loire apparaissent dans l'extrait du listing publié par Mediapart : André Trillard, sénateur de Loire-Atlantique depuis 2001 et Roland du Luart, ex-sénateur de la Sarthe.