Une famille de Vendée confrontée à une reconnaissance de dette colossale. Près de 88.000 euros à rembourser à l'Etat français d'ici à la rentrée, l'Etat qui avait avancé l'argent pour rapatrier leur fils de 28 ans, entre la vie et la mort alors qu'il séjournait au Malawi, un pays africain.
Le courrier tant redouté par la famille Jacquet est arrivé lundi. 87 596 euros à régler au fisc avant la mi-septembre : c'est la somme avancée par le ministère des Affaires étrangères pour rapatrier leur fils qui a contracté la malaria en Afrique, en avril dernier. Son père se souvient de moments particulièrement difficiles lorsqu'il a fallu le ramener en France. "Signez la reconnaissance de dette, sinon l'avion ne décollera. C'est-à-dire qu'on laissait mourir notre fils, Mathieu, là-bas. À 12 heures près, il était mort si on signait pas. (...) On ne peut pas payer de toute façon, c'est pas qu'on veut pas, on peut pas. On va se battre."Matthieu séjournait depuis quelques mois au Malawi, un pays d'Afrique australe, où il travaillait comme cuisinier dans un hôtel. Une première fièvre à l'automne est soignée sur place. Une seconde en février également. Mais la suivante se révèle carabinée. Matthieu tombe dans le coma. Impossible de le soigner sur place. Il est rapatrié vers l'île de la Réunion, plus proche que la métropole.
"Et quand je me suis réveillé à la Réunion, à l'hôpital, trois quatre jours il a fallu pour que ça revienne. Parce que je ne me rappelais pas que j'avais été en Afrique" se souvient Matthieu.
A une semaine près, le rapatriement de Matthieu était pris en charge par son assurance. Il venait de quitter son poste pour un nouvel emploi qui devait commencer dans les jours suivants.
La famille a fait appel au Président de la République pour tenter d'effacer une partie de sa reconnaissance de dette. Elle compte aussi sur la générosité des internautes pour les aider à payer.