Le groupe propriétaire de ce fleuron de l'industrie du bassin de Tergnier a annoncé il y a peu son intention de vendre le site a d'ici quelques mois. Trouver un repreneur ne s'annonce pas facile. L'inquiétude a gagné de nombreux salariés.
Ses hautes tours dominent toute la commune. NLMK ex - « aciéries et laminoirs de Beautor » est une institution. L'usine a plus de 100 ans. Mais les propriétaires belgo-russes veulent vendre. Un comité d'entreprise se tenait ce mercredi 8 avril pour faire le point sur la situation. Aujourd'hui l'inquiétude a gagné de nombreux salariés.
"Je n'ai pas de nouvelle alors on attend comme tout le monde, en espérant que ça reparte sur de bons rails", témoigne l'un d'entre eux.
Un reportage de Rémi Vivenot, Henri Desaunay et Cédric Delangle. Avec Philippe Dos Santos, salarié de "NLMK Coating"; André Mahut, retraité de l'entreprise et Eric Devillers, secrétaire du CE et délégué CGT du site.
Créée en 1911, l'usine compte encore près de 250 salariés. Lui trouver un repreneur ne s'annonce pas évident, car elle produit de la tôle « électrozinguée », un matériau servant à fabriquer des carrosseries d'automobiles mais de moins en moins utilisé. Pour ce retraité de l'entreprise, sa fermeture impacterait tout le secteur.
"Il y aura une perte d'argent au niveau de la commune et puis... 104 ans qu'elle existe, on voudrait pas qu'elle ferme !"
Ce mercredi 8 avril, lors du comité d'entreprise qui se tenait sur le site, la direction a fait le point avec les représentants du personnel. Elle aurait avancé le chiffre de 71 repreneurs potentiels. Jointe par téléphone, la direction juge possible une adaptation du site à d'autres productions et se donne jusqu'à l'été pour trouver un acheteur. A défaut, elle tranchera à la rentrée.