Pendant 65 ans, le modèle d'agriculture français a fait disparaître les arbres des champs : jugés trop encombrants et morcelant les parcelles, ceux-ci sont aujourd'hui replantés dans les cultures. L'INRA tente de faire bouger les lignes des haies et des champs. Reportage.

Pendant des siècles et jusqu'à l'avènement de la société pétrolière, on trouvait des arbres aux abords, et même au milieu des champs. L'Association française d'Agroforesterie explique qu'à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, "la démocratisation du machinisme agricole et des produits phytosanitaires a engendré une expansion des cultures pures et l’arrachage systématique des arbres".

Autrement dit, des arbres, on a fait table rase, et dans une recherche productiviste, le champ lisse est devenu la norme. Trop de contraintes, sans doute : comment convaincre les cultivateurs d'épargner les feuillus qui gênaient le passage des machines agricoles et morcelaient les parcelles ?

Mais cette époque connaît aujourd'hui un tournant, notamment grâce à l'agriculture biologique et aux études de l'Institut national de Recherche agronomique (INRA) de Poitou-Charentes, qui mène un projet d'agroforesterie sur une parcelle près de Lusignan (86) : l'Institut y a planté quelque 600 arbres pour mesurer l'impact bénéfique sur leur milieu naturel (biotope).

Interviews : Sandra Novak, ingénieure de recherches Inra de Lusignan ; Jean-Claude Emile, ingénieur de recherches Inra de Lusignan


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