L'amphithéâtre antique de Poitiers sous l’œil des archéologues

Il était l'un des plus grands de Gaule et pourtant il ne reste plus beaucoup de traces visibles de l'ancien amphithéâtre de Poitiers. Des fouilles sont actuellement menées sur les vestiges de la rue Bourcani 

135 m de long sur 115 de large, une capacité d'accueil de 30 000 places, l'amphithéâtre de Poitiers en imposait à sa construction au 1er siècle de notre ère. Pendant environ 200 ans jusqu'à la fin du 3ème siècle il a proposé des jeux du cirque dans la plus pure tradition romaine, combats de gladiateurs, d'animaux ou combats entre hommes et animaux, l'issue étant souvent fatale pour les hommes. Mais c'était un spectacle qui attirait une foule immense, les affaires prospéraient autour des arènes. 


Grandeur et décadence

À la fin du 3ème siècle l'activité a cessé et l'édification du rempart antique de la ville va trouver là un gisement de pierres très utile. Plus tard il sera transformé en jardins, des maisons y seront construites et de nombreuses parties seront détruites.
Aujourd'hui, il ne reste plus grand chose de cet édifice, quelques vestiges de la galerie nord sont visibles rue Bourcani dans le centre-ville, mais c'est tout. Ou presque. De très nombreuses maisons du centre de Poitiers abritent en effet dans leurs caves ou dans leurs murs des parties de l'amphithéâtre.

Un chantier de fouilles pour remonter l'histoire


La ville de Poitiers et la direction des affaires culturelles ont décidé de financer un chantier de fouilles dans les seules parties visibles de l'amphithéâtre. Elles sont menées par Christophe Belliard archéologue municipal de la direction culture et patrimoine et par François Blanchet du service régional archéologie de la DRAC.
Ils ont gratté la terre dans ce qui était l'un des couloirs de l'amphithéâtre  et dans lequel circulaient les spectateurs fortunés, ceux qui pouvaient s'approcher au plus près de l'arène. Et ils ont mis au jour différents niveaux d'occupation depuis l'époque antique. Gràce aux objets découverts, des poteries, des verres, des pièces, ils ont une idée des occupations  successives jusqu'à la plus récente peut-être, une forge qui s'y était installée à la fin du 19ème siècle.


Quel avenir pour ces vestiges ?

Si le but de ces fouilles est d'abord de comprendre comment le lieu a vécu depuis 2 000 ans, il s'agit aussi pour la ville de voir comment on peut le mettre en valeur et l'ouvrir au public. Dans un premier temps, une modélisation 3D sera disponible sur tablette et à terme on devrait passer du virtuel au réel.
Voyez le reportage de Sophie Goux, Antoine Morel et Philippe Ritaine :
France 3

 

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