Âgée d'une cinquantaine d'année, l'infirmière libérale est soupçonnée d'avoir détourné plus d'un million d'euros au préjudice de la Sécurité sociale. Depuis 2009, elle a facturé de très nombreux actes : fictifs d'après la CPAM du Rhône, bien réels selon elle. Elle témoigne anonymement.
Remise en liberté sous contrôle judiciaire après paiement d'une caution et avec l'interdiction d'exercer sa profession, l'infirmière, qui fait l'objet d'une enquête pour "escroquerie, faux et usage de faux", nie toute malversation.
Selon les enquêteurs, l'infirmière, qui "a acquis depuis 2009 six appartements", percevait un salaire de "20.000 euros par mois" et "ne payait pas d'impôts" grâce à une défiscalisation massive.
Les investigations ont permis aussi la saisie de plus de 800.000 euros d'avoirs criminels notamment sous forme de contrats d'assurance-vie.