Jacky Robin a reçu, ce dimanche 27 juillet, à titre posthume, au nom de ses parents Léa et René, la médaille des Justes parmi les nations. Un titre qui l'honore mais pourtant c'est bien son amitié pour Samuel Grynspan qui lui semble la plus précieuse....
Samuel Grynspan, c'est Sam, il a 6 ans lorsque sa mère est contrainte de se séparer de lui. Prisonnière du camp d'internement de Rivesaltes, administré par le régime de Vichy, elle ne voit pas d'autre solution pour qu'il ait la vie sauve. En pleine occupation allemande, le garçonnet juif sera placé dans une famille protestante du Poët-Laval, près de Dieulefit, dans la Drôme. Là, il partagera le quotidien du petit Jacky, fils de sa famille d'accueil et qui a le même âge que lui. De longues "vacances" qui se termineront à la libération, tandis qu'une histoire d'amitié se prolongera et dure encore aujourd'hui.
C'est Sam qui a fait cette demande de médaille et Jacky l'affirme "Si Sam me l'avait demandé, avant de déposer la demande, j'aurai refusé. Nous avons fait ce que nous devions faire ! C'est tout"
Sam vit aujourd'hui dans la banlieue parisienne alors que Jacky est resté au Poët-Laval mais ils sont toujours liés "comme des frères" répète Sam.
On compte 634 Justes parmi les nations en Rhône-Alpes dont 76 en Drôme qui, comme les parents de Jacky, ont sauvé des juifs pendant la guerre.