C'est une Catherine Deneuve "très Française" et non "Parisienne" qui est a reçu, à Lyon ce vendredi 14 octobre, le Prix Lumière. Une actrice
qui a le goût de l'aventure, un amour inconditionnel pour les réalisateurs et qui n'hésite pas à écorner l'image de Cannes ou Paris.
Il aura fallu attendre huit ans pour que le Festival Lumière honore une femme, qui plus est une actrice. Deneuve succède ainsi à Martin Scorsese.
Vêtue d'une longue robe noire, Catherine Deneuve, 72 ans, était accompagnée de sa fille Chiara Mastroanni, elle a reçu le prix des mains de Roman Polanski. "Je t'aime Catherine", lui a-t-il dit. Dans le public, une foule d'anonymes mais aussi Gilbert Melki, Marina Hands, Régis Wargnier, Emmanuelle Bercot et même Marina Paredes, la muse d'Almodovar.
Une actrice qui a le goût de l'aventure, "originale" comme dit Vincent Lindon et qui a dédié son prix non pas aux réalisateurs qu'elle aime inconditionnellement mais aux agriculteurs.
Dans la salle également, pour ne citer qu'eux : Marisa Paredes, la muse d'Almodovar, le réalisateur coréen Park Chan-wook, Quentin Tarantino, Christophe Honoré, Emmanuelle Bercot, Vincent Lindon, Benoît Maginel. "Etre ici avec tous ses amis (..), tout ça est quand même assez bouleversant pour moi", a-t-elle confié.
Et "dans tous les films que j'ai choisi de montrer à Lyon (pendant le Festival Lumière), il y a un film de Raymond Depardon qui s'appelle
"Profils paysans" et je dédie ce prix à tous les agriculteurs de France", a-t-elle ajouté, dans un hommage totalement inattendu à cette profession en grandes difficultés.