Saint-Denis-de-Cabanne : les réfugiés mineurs ont rencontré les autorités britanniques

Lundi, les différents services qui coordonnent le centre d'accueil et d'orientation (CAOMI) de Saint-Denis-de-Cabanne (Loire) étaient réunis en comité de pilotage pour un premier bilan, une semaine après l'arrivée des migrants mineurs. Deux d'entre eux sont aujourd'hui considérés comme "fugueurs".

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Une semaine après leur arrivée à Saint-Denis-de-Cabanne (Loire), les mineurs qui avaient pour projet de rejoindre la Grande-Bretagne ont été entendus par les autorités britanniques, ce samedi. En fonction des informations qu'ils leur ont donné, les autorités doivent vérifier l'existence de proches (jusqu'aux oncles ou tantes). Elles reviendront vers eux d'ici un mois. Soit le mineur est admis et est pris en charge par les Britanniques, soit il ne l'est pas et c'est alors le département de la Loire et la justice française qui l'accompagneront. "C'est la première fois que le pays qu'ils souhaitent rejoindre les écoute", indique Christian Abrard, le sous-préfet de Roanne.


Deux mineurs "en fugue"

À Saint-Denis-de-Cabanne, les mineurs "restent à 90% du temps sur le site", assure la sous-préfecture. Du temps passé entre apprentissage du français, sport ou encore sorties "principalement" accompagnées. Les sorties seules sont "anecdotiques", assure René Valorge, le maire de la commune. Des sorties "anecdotiques" au cours desquelles, samedi soir, deux mineurs soudanais en ont pourtant profité pour partir "sans le dire" et sortir du dispositif. "Ca ne nous surprend pas", répond Christian Abrard, "et ça ne m'inquiète pas, parce que sur 66 jeunes, il y en 64 qui sont toujours dans le dispositif".
Le centre d'accueil et d'orientation (CAOMI) de Saint-Denis-de-Cabanne (Loire) faisait l'objet d'une réunion du comité de pilotage pour un premier bilan une semaine après l'arrivée des mineurs migrants. Deux d'entre eux sont aujourd'hui considérés comme "fugueurs". Le point avec le récit de Françoise Boissonnat ©France3 Loire

Mais quelle responsabilité de l'Etat s'il devait leur arriver quelque chose dans les prochains jours ou semaines ? Y a-t-il un risque de plainte a posteriori contre la France ? "Il ne faut pas écrire l'histoire comme ça", poursuit le sous-préfet.


"Petits bobos"


Depuis leur arrivée, les jeunes ont aussi été pris en charge médicalement. Onze migrants sont ainsi suivis pour des "petits bobos", expliquent les services. Un l'est également pour une jambe cassée ; un autre, pour une maladie chronique. Mais "aucune maladie grave ou contagieuse" n'a été constatée, poursuit le sous-préfet.

"Aucune dégradation"


La gendarmerie précise également que des patrouilles "régulières" ont lieu autour du Centre d'accueil et dans la commune de Saint-Denis-de-Cabanne : "Nous n'avons remarqué aucune délinquance de ces jeunes migrants", précise le commandant Douis.

Quant aux plaintes déposées suite à la réunion publique du 13 septembre dernier, le dossier est toujours en cours. Les deux convocations devant la justice auront lieu "courant janvier".

Lundi 7 novembre dernier, ce sont 66 "mineurs isolés" (entre 15 et 17 ans) en provenance de Calais qui sont arrivés au Centre d'accueil et d'orientation pour mineurs isolés (CAOMI) de Saint-Denis-de-Cabanne. Des mineurs originaires d'Erythrée, du Soudan et de Gambie. Le processus de prise en charge de ces mineurs devrait durer trois mois. Dans tous les cas, les lieux seront remis à la disposition d'EDF début avril 2017 au plus tard.
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