Originaire de Charente-Maritime, Marie Célerier, 21 ans, va intégrer à la rentrée prochaine le prestigieux conservatoire national supérieur de musique (CNSM) de Paris. Elle a décroché début février l’unique place au concours d’entrée de direction d'orchestre.
Tout a commencé à Saint-Savinien, en Charente-Maritime. Marie Célerier découvre le saxophone alors qu’elle n’a que six ans. Dix ans plus tard, à l’issue d’un stage de direction d’orchestre, on lui propose de la former et de lui confier une baguette pour diriger l’orchestre local. “C’est très compliqué de commencer avant d’entrer en études supérieures, j’ai été extrêmement chanceuse”, témoigne la jeune femme de 21 ans.
Entre-temps, Marie s’inscrit au conservatoire de Saintes, puis de La Rochelle pour continuer à pratiquer le saxophone, mais aussi le piano. Elle passe son bac en 2016. “Cette année-là, je me suis fait des tendinites très fortes à chaque coude”, se rappelle-t-elle. “Je ne pouvais plus jouer de musique, alors j’ai beaucoup observé la direction d’orchestre à l'occasion de stages, c’est là que j’ai beaucoup appris.”
25 candidats pour une place
Une envie l’accapare alors pour ne plus jamais la lâcher : Marie Célerier sera cheffe d’orchestre. Elle entre au conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve en direction d'orchestre et prépare le concours d’entrée au Conservatoire national supérieur de musique (CNSM) de Paris pendant trois ans.
Au total, 25 candidats pour une seule place. Le 9 février, à l’issue des deux phases d’admission, la jeune femme apprend la bonne nouvelle : elle est retenue pour intégrer le conservatoire de Paris pour cinq années d’études. “Je ne me rends pas vraiment compte”, raconte Marie. “C’est tellement génial, j’ai du mal à revenir à un état émotionnel normal”.
Un travail très "humain"
Ce que la jeune femme préfère dans la direction d’orchestre, c’est “le côté humain” avec les musiciens.
Il faut à la fois être exigeant et prendre du plaisir.
Tout en restant proche de la partition, Marie aime à penser qu'elle a le dernier mot sur l'interprétation de la musique. “Quand on est 50 à faire un concert, il faut savoir prendre des décisions pour qu’il y ait une harmonie. C’est le fait de gérer un groupe qui me plaît.”
Si aujourd’hui, la jeune femme dirige plusieurs formations à Saint Savinien, et surtout dans la région parisienne, tout est au ralenti depuis la crise sanitaire. “On continue à faire des représentations pour les scolaires, mais j’espère qu’on pourra retrouver nos concerts tout public rapidement." La jeune Charentaise-maritime prévient : si les conditions sanitaires le permettent, on la retrouvera aux mois de mai et juin sur la scène de Saint-Savinien.