La justice a décidé mercredi de maintenir en détention provisoire deux supporters bastiais, mis en examen après la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation. Leur collectif de soutien appelle à un rassemblement le 25 janvier devant le tribunal de Bastia.
La demande de remise en liberté des deux supporters du Sporting Club de Bastia (L1) a été rejetée mercredi pour la troisième fois.
Soupçonnés de "fabrication, détention et transport" de deux pains d'explosifs et de grenades artisanales, ainsi que d'"association de malfaiteurs en vu de commettre des délits", Julien Muselli et Adrien Matarise, âgés de 22 et 23 ans, sont en détention provisoire depuis le 22 novembre.
Des echauffourés ont éclaté devant le palais de justice, au moment du transfert des deux hommes vers le centre pénitentiaire de Borgo entre des proches et les forces de l'ordre.
Dans un communiqué, le collectif "Ghjustizia è Verità Per i Nostri" a dénoncé ces violences policières et appelé à un rassemblement devant le palais de justice de Bastia le 25 janvier, où doit être examinée une requête en nullité de la procédure concernant la récupération des pièces à convictions.
L'affaire trouve son origine dans l'une des manifestations qui ont suivi des débordements en marge d'un match de L1, le 13 février à Reims.
Ce soir-là, des affrontements ont eu lieu entre les supporters et la police, et un jeune homme, Maxime Beux, a perdu un oeil. Cet étudiant accuse la police de l'avoir blessé par un tir de flash ball tandis que le parquet affirme qu'il s'est blessé en chutant.
Deux autres supporters, dont Maxime Beux lui-même, ont également été mis en examen dans ce dossier, mais ont été placés sous contrôle judiciaire.
Par ailleurs, la justice examinait aujourd'hui le dossier d'un autre supporter. Mineur aux moments des faits, Ghjilormu Garelli, est poursuivi "pour outrage et rebellion"à la suite des violences perpétrées à Reims. Le parquet a demandé 150h de travail d'intérêt général. La défense a réclamé la relaxe. Le jugement a été mis en délibéré au 15 février.
Peu avant l'audience, des échauffourées ont également brièvement éclaté devant le tribunal entre des proches du jeune homme et les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène.