Le frère de Saad al-Hilli, l'une des victimes de la tuerie de Chevaline, clame son innocence dans ses premières interviews. Zaïd al-Hilli admet que les deux hommes étaient en conflit au sujet de l'héritage de leur père mais nie avoir orchestré la tuerie. Il s'en prend aussi à la "police" française.
C'est devant les caméras de la BBC et dans les colonnes du Sunday Times que l'homme s'exprime. Zaïd al-Hilli, 54 ans, a été placé en garde à vue en juin puis relâché faute de charges suffisantes.
L'homme nie tout en bloc et accuse la "police" française (c'est la gendarmerie qui est chargée de l'enquête) de ne pas avoir correctement enquêté sur l'hypothèse selon laquelle la véritable cible des tueurs était Sylvain Mollier, un cycliste français retrouvé mort à proximité des autres corps.
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"Ils couvrent quelqu'un en France dans cette région et ils le savent", a affirmé à la BBC M. Hilli qui doit être à nouveau entendu mercredi par la police.
Pour les enquêteurs français, Sylvain Mollier, qui travaillait pour une filiale du groupe nucléaire français Areva, a été tué parce qu'il est passé au mauvais endroit au mauvais moment. Ils privilégient comme mobile de la tuerie le désaccord autour de l'héritage familial des Hilli portant sur plusieurs millions d'euros.
Zaïd al-Hilli a raconté au Sunday Times que son frère l'avait agressé physiquement lors de leur dernière conversation portant sur une maison située à Claygate, dans la banlieue de Londres, dont ils avaient hérité de leur mère.
Les Français, je ne leur fais pas du tout confiance"
Ayant déjà été questionné pendant 25 heures par la police britannique, Zaïd al-Hilli refuse de se rendre en France pour de nouveaux interrogatoires. "Les Français, je ne leur fais pas du tout confiance", déclare-t-il au journal dominical britannique. "Mon frère a été tué là-bas dans cette région et je ne vais pas prendre ce risque", ajoute-t-il.
Selon lui, les assassinats ne sont pas liés aux origines irakiennes de la famille qui a immigré en Grande-Bretagne en 1971. Saad al-Hilli, 50 ans, tué avec sa femme et sa belle-mère, 47 et 74 ans respectivement, était un ingénieur britannique d'origine irakienne travaillant dans l'aéronautique et la défense, deux secteurs sensibles.