Le tribunal correctionnel de Paris a débouté la championne cycliste Jeannie Longo. Elle avait attaqué l'Agence française de lutte contre le dopage et trois de ses dirigeants, leur reprochant des fuites d'informations confidentielles à son sujet.
Début septembre 2011, le quotidien sportif L'Equipe avait publié des articles indiquant que la Grenobloise faisait l'objet d'une procédure disciplinaire pour avoir manqué trois contrôles antidopage, et que son mari avait acheté de l'EPO, produit dopant à l'origine de nombreux scandales dans le sport cycliste.
Le couple a décidé de poursuivre trois cadres de l'Agence française de lutte contre le dopage car il les soupçonnait d'avoir livré à un journaliste les documents à l'origine des articles.
A l'audience, le 14 février, les trois hommes avaient réfuté ces assertions et assuré n'avoir jamais transmis les documents en leur possession qu'à la Fédération française de cyclisme (FFC).
Le tribunal correctionnel de Paris a relevé que "d'autres personnes que les prévenus (avaient) disposé des informations publiées dans le cadre des articles litigieux", concernant tant Jeannie Longo que son époux, mentionnant l'agence américaine de lutte contre le dopage (USADA), la FFC et l'ancien coureur américain Joe Papp.
Dès lors, le tribunal ne disposait "pas d'éléments suffisants permettant, avec la certitude qui s'impose pour prononcer une condamnation pénale, d'imputer la responsabilité des faits reprochés aux prévenus."
L'AFLD a-t-elle voulu lui nuire?
Jeannie Longo a toujours soutenu que les responsables de l'AFLD ont cherché à lui nuire.
Le tribunal a estimé "qu'aucun élément matériel ne (venait) corroborer cette suspicion" de la part de la championne.