Mardi 15 juillet, le préfet de l'Isère a ordonné une opération de tir de prélèvement (mortel) d'un loup dans les communes de Lavaldens, Ornon, Oulles, Livet-et-Gavet, La Morte, Cholonge, Villard St Christophe, St Honoré, Nantes-en-Rattier, La Valette, Chantelouve et Oris-en-Rattier.
A partir de ce mardi 15 juillet et jusqu'au 11 août, il est possible de tuer un loup en Isère. Le préfet Richard Samuel a ordonné une opération de tir de prélèvement sur les communes de Lavaldens, Ornon, Oulles, Livet-et-Gavet, La Morte, Cholonge, Villard St Christophe, St Honoré, Nantes-en-Rattier, La Valette, Chantelouve et Oris-en-Rattier.
Pourquoi abattre un loup ?
La préfecture prend cette mesure exceptionnelle "pour la protection des troupeaux domestiques".
Cette mesure administrative de tir de prélèvement intervient après le constat, sur ce massif, de 7 attaques de loup en 2011, de 6 attaques en 2012, de 7 attaques en 2013 et d'une attaque dans la nuit du 2 au 3 juillet 2014 ayant entraîné le dérochement et la mort de 364 brebis et agneaux malgré la mise en place de mesures de protection des troupeaux.
L'Etat considère que, dans le cas présent, l'effarouchement et le tir de défense ne suffisent pas. Voilà pourquoi, comme l'y autorise la loi, le Préfet ordonne maintenant de tuer l'animal.
Une élimination... sous conditions
Par qui ? Seuls les lieutenants de louveterie, les agents de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) et une liste nominative de chasseurs formés, sont autorisés à abattre le loup. Les éleveurs n'ont pas le droit : aucune opération de "tir de défense" n'a d'ailleurs été déclenchée. Il s'agit bien ici de rechercher le loup qui a perpétré les attaques passées et de le prélever, pas de le tuer
Quand ? Jusqu'au 11 août, le tir est autorisé jour et nuit, "dans la mesure où les troupeaux demeurent dans des conditions où ils sont exposés à la prédation du loup". Toutefois, si un loup devait être tué, la durée et les modalités de l'opération pourraient être modifiées. Le plan loup prévoit l'élimination de maximum 24 individus en France entre juillet 2014 et juin 2015.
Sinon quoi ? L'élimination d'un loup en violation de ces règles est punie jusqu'à un an d'emprisonnement et 15.000 € d'amende.