Le projet d'ouvrir un Center Parcs dans les Chambaran, en Isère, a déjà connu de nombreuses vicissitudes judiciaires. Après l'enquête publique qui a eu lieu au printemps, les conclusions ne sont plus favorables au projet. Le préfet de l'Isère doit à présent trancher.
"A l'examen de toutes les observations, tant écrites qu'orales, du public (...) et après avoir auditionné des experts, la commission émet unanimement un avis défavorable au projet présenté au titre de 'la loi sur l’eau'". Voilà ce que l'on peut lire dans les conclusions de la commission d'enquête. Un avis d'abord motivé par une méconnaissance de la zone humide touchée par l'emprise du projet. La commission estime qu'elle a été sous-évaluée et dénonce des manques dans les études. Elle juge les incidences sur l'environnement mal mesurées, avec notamment "le problème irrésolu des vidanges dans le milieu naturel de l'Aquamundo", le centre aqualudique du Center Parcs. Ses conclusions font 22 pages, la liste des anomalies est donc longue.
La balle est à présent dans le camp du préfet de l'Isère qui, après lecture, doit se prononcer sur l'utilité publique du projet.
Le rapport démonte point par point le bien-fondé de ce projet"
En attendant, les élus d'Europe-Ecologie-Les-Verts au Conseil général n'ont pas manqué de réagir: "nous avons rappelé à plusieurs reprises que le projet était particulièrement nuisible à l’environnement, notamment au regard de la ressource en eau et qu'il était par ailleurs assis sur une niche fiscale favorable au groupe Pierre et Vacances. Aujourd’hui, nous sommes particulièrement satisfait des conclusions de l’enquête publique et du rapport qui démonte point par point le bien-fondé de ce projet au regard de la loi sur l’eau. Nous demandons maintenant au Préfet de l’Isère de respecter cet avis et donc de ne pas déclarer l’utilité publique de ce projet."
Reportage Mickaël Guiho et Yves-Marie Glo