Mort de Rémi Fraisse: des similitudes avec le décès de Vital Michalon à Creys-Malville, en Isère

En 1977, Vital Michalon, jeune professeur de 31 ans, trouvait la mort lors d'une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix, en Isère. 37 ans plus tard, le décès de Rémi Fraisse présente des similitudes, comme en témoignent aujourd'hui son frère et sa belle-soeur. Interviews.

Mort de Rémi Fraisse: des similitudes avec le... par France3AlpesLe 31 juillet 1977, la bataille fait rage autour du projet de centrale atomique à Creys-Malville. Près de 60.000 militants anti-nucléaires se confrontent aux forces de l'ordre. Ce jour-là, des centaines de grenades sont tirées.

Vital Michalon, jeune professeur de physique, se rend à la manifestation car le projet Superphénix lui "fait peur". Il est alors victime d'une grenade offensive lancée par les gendarmes, dans les mêmes circonstances que Rémi Fraisse, décédé ce 25 octobre à Sivens. Des grenades qui avaient aussi fait des blessés graves à Creys-Malville, rappelle le frère de Vital. 

Interview

Les grenades offensives, des armes dont l'utilisation est disproportionnée

Après le décès de Vital Michalon, sa famille avait lancé un appel aux députés pour interdire l'utilisation des grenades offensives lors des manifestations. Pour Emmanuel Michalon, son frère, les grenades offensives sont "des armes dont l'utilisation est disproportionnée". 

Interview

Ce nouveau drame, dans le Tarn, pousse aujourd'hui la famille Michalon à réitérer sa demande d'interdiction définitive des grenades offensives.

Concernant la mort du jeune manifestant à Sivens, Emmanuel Michalon espère que "les générations futures se servent de cet exemple-là pour réfléchir et pour comprendre que leur place est dans l'opposition calme, raisonnée et lucide". 

D'entrée de jeu, à la radio, on a entendu que Vital était mort d'une crise cardiaque"

Danielle Michalon, belle-soeur de Vital, a l'impression qu'aujourd'hui, les politiques "tiennent exactement le même discours" pour Rémi Fraisse qu'à l'époque, pour le décès de Vital, ce qui "la dérange énormément". 

Lorsqu'elle avait entendu à la radio que son beau-frère était mort d'une crise cardiaque, elle s'était dit "qu'est ce qu'on veut nous cacher?". Elle est depuis amère à l'égard des politiques. "Ils s'en foutaient complètement!". Aujourd'hui, elle espère qu'ils auront "le courage de faire la lumière sur la mort de Rémi Fraisse". 

Interview de la belle-soeur de Vital