Pour la Cour des comptes, la FFS et l'ENSM, deux structures bénéficiant d’un soutien public important, ont largement échappé jusqu’à présent à l’effort de réduction de la dépense publique.
La Cour des comptes a examiné les comptes de la FFS pour les exercices 2003 à 2011, et de l’ENSM pour les exercices 2007 à 2012.
Déjà, en 2013, la Cour appelait à une réduction du soutien de l'Etat aux fédérations sportives, "notamment lorsque la fédération se trouve dans un environnement qui lui permet d'avoir accès à des ressources financière privées importantes". Or la FFS est la fédération "qui perçoit la subvention la plus importante dans le cadre des conventions passées avec l'Etat". 4,5 millions d'euros en 2013, soit un taux de soutien de plus de 27%.
Pour la Cour, les acteurs et opérateurs du « monde blanc », qui bénéficient des retombées liées aux performances du ski français et à la bonne formation des professionnels de montagne, sont prospères, mais ne participent pas assez au financement de la FFS. La Cour estime que l'or blanc rapporte chaque année 7 milliards d'euros aux stations françaises.
La gestion de l’ENSM pourrait par ailleurs être améliorée, et son financement revu dans le sens d’un développement de ses ressources propres. L'Ecole a perçu une subvention de 7,7 millions d'euros en 2013.
La Cour assortit son référé de quatre recommandations. Elle recommande notamment de "développer les partenariats de la FFS en créant les conditions d'une participation du Syndicat National des Moniteurs du Ski Français et de Domaines skiables de France".
Reportage Xavier Schmitt et Jean-Pierre Rivet
Les "acteurs de l'or blanc", qui connaissent pourtant cet avis depuis septembre, ne souhaitent toujours pas communiquer sur cette question.
L'avis de la Cour est adressé au Ministère de la Jeunesse et des Sports, tutelle des 2 organisations concernées. Il a 2 mois pour y répondre.