À Saint-Nizier-du-Moucherotte, le téléski reprend du service après cinq ans de chômage technique. La station, qui avait accueilli des épreuves des Jeux Olympiques d’hiver en 1968, avait fermé sa dernière remontée mécanique en 2019 par manque de neige.
Les rires des skieurs n’avaient plus résonné depuis 2019 à Saint-Nizier-du-Moucherotte. Faute de neige, cette petite station située sur les hauteurs de Grenoble était restée fermée pendant cinq ans.
Mais, cette année, les éclats de voix et le bruissement des skis sur les pistes animent de nouveau la micro-station. Grâce à un enneigement suffisant, la mairie a pu rouvrir le site le 26 décembre. "On est de Grenoble et ici, c’est vraiment la petite station de proximité, ce n’est pas très loin et conviviale pour les enfants", se réjouit une skieuse.
Près de 500 personnes sont venues pendant les trois premiers jours d’ouverture. Une aubaine pour les commerçants du village, qui profitent du retour des touristes.
Gérant d’un restaurant sur la commune, Damien Garberoglio doit faire appel chaque jour à deux saisonniers supplémentaires pour faire face à l’afflux de clients. "On affiche complet midi et soir, tous les jours de la semaine. On ne peut pas rêver mieux ! Il y a des locaux, des gens qui viennent de loin, des touristes en vacances. C’est super ce melting-pot autour d’une table !" raconte le restaurateur.
Un téléski non rentable
Le téléski, vieux de 62 ans, est opéré par une dizaine de bénévoles. À 7 euros la journée, il n’est pas rentable pour la commune, mais la municipalité veut le maintenir pour des raisons historiques.
"Ce n’est pas le coût du forfait qui permet d'équilibrer le fonctionnement du téléski. Mais est-ce qu’il faut vraiment parler d’argent ? Là on est plutôt dans la symbolique et dans la tradition", justifie Franck Girard,le maire (SE) de Saint-Nizier-du-Moucherotte.
Le téléski fonctionnera toutes les vacances d’hiver, tant que l'enneigement sera suffisant. Le maire espère rouvrir la saison prochaine, si la météo le permet.