Au coeur de la maison d'édition de Grenoble Glénat, qui a édité les dessins de Charb, Cabu, Wolinski ou encore Tignous, l'émotion est grande après l'attaque de Charlie Hebdo. Jacques Glénat, lui-même, qui avait travaillé pour Charlie, est sous le choc. Interview.
Il avait travaillé comme garçon de courses pour Charlie Mensuel, embauché par Wolinski. Autant dire que malgré son parcours dans l'édition, Jacques Glénat n'a rien oublié de cette époque. Autant dire que ce scénario sanglant à Charlie Hebdo, le plonge dans une profonde tristesse. Mais pour rendre hommage à ces hommes "toujours extrêmement gentils, qui n'avaient pour se défendre que leurs crayons et leurs plumes", Jacques Glénat a accepté de parler à France 3 Alpes.
"C'est un rude coup pour ce métier", témoigne-t-il, "c'est aussi, -et c'est ce que voulaient, je pense, les assassins-, la disparition du journal. On va tout faire et aider tout le monde pour que Charlie Hebdo continue. Mais c'est un journal qui n'a plus de collaborateurs, c'est donc un journal mort! Il va falloir se battre pour trouver des gens qui, aujourd'hui, puissent, dans le même esprit, continuer à dessiner, à faire de la caricature, c'est une tradition française depuis très longtemps."
Extrait 12/13 - France 3 Alpes