C'est alors qu'il votait à Evry, ce dimanche 29 mars, que le Premier ministre Manuel Valls s'est exprimé sur les viols sur mineurs révélés cette semaine en Isère.
Le Premier ministre Manuel Valls a estimé qu'il y avait eu "des défaillances et sans doute des fautes". "J'ai été touché et bouleversé (...) et je comprends et la douleur et la colère des familles qui ont manifesté hier" lors d'une marche silencieuse dans la commune, a-t-il déclaré, jugeant l'affaire "intolérable" et les actes "effrayants".
"Nous devons la vérité aux familles", a-t-il ajouté, rappelant la mission d'inspection lancée conjointement par les ministères de l'Education nationale et de la Justice.
"Il faut comprendre ce qui s'est passé depuis 2008, pourquoi ce prédateur a-t-il pu agir ainsi, pourquoi n'a-t-il pas simplement été rayé de l'Education nationale, pourquoi n'a-t-on pas pu connaître son parcours", a-t-il détaillé.
Si "ce type de cas s'est déjà produit par le passé", Manuel Valls a affirmé la "détermination" du gouvernement à ce que "cela ne se reproduise plus" et que "toute personne qui a eu ce type d'antécédents ne puisse plus exercer ce métier au contact des enfants".
Le directeur d'école, déjà condamné pour recel d'images à caractère pédopornographique en juin 2008, a été mis en examen et écroué mercredi pour "viols aggravés, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans, et acquisition et détention d'images pédopornographiques".