Dans une lettre ouverte écrite à François Hollande, Brigitte Bardot dénonce l'abattage des bouquetins du Bargy et demande au président de la République une grâce présidentielle. Elle demande "la suspension de l'abattage" et la mise en place de "mesures plus humaines".
Alors que la préfecture de Haute-Savoie a débuté l'abattage partiel de bouquetins dans le massif du Bargy en raison de la brucellose, une maladie infectieuse qui risque selon les éleveurs de contaminer leurs bêtes, Brigitte Bardot par le biais de sa fondation vient d'adresser une lettre ouverte à François Hollande pour dénoncer cette situation.
""J'en appelle aujourd'hui à votre autorité pour accorder une grâce présidentielle aux 400 bouquetins du Bargy menacés d'abattage par décision du Préfet de Haute-Savoie". Dans ce courrier adressé au chef de l'Etat, elle dénonce une "misérable décision" et condamne l'action du Préfet.
"En ordonnant l'abattage de tous les bouquetins du Bargy, le Préfet a condamnée à mort des individus sains d'une espèce protégée." Elle demande la suspension de cet abattage et les mise en place de "mesures plus humaines comme la vaccination préconisée par les experts".
La lettre ouverte de Brigitte Bardot à François Hollande
Depuis le début des opérations d'abattage jeudi matin, 70 bouquetins ont été abattus, selon un communiqué de la préfecture. Les opérations ont été perturbées "par de mauvaises conditions climatiques (brouillard pendant la journée du jeudi) et par des militants qui, depuis plusieurs semaines, ont activement effarouché les animaux afin qu'ils rejoignent des zones plus escarpées du massif", a ajouté la préfecture, qui dénonce un "comportement irresponsable".
Entre 200 à 250 bouquetins (dont 40% sont atteints de la maladie) doivent être abattus et 75 autres seront préservés après avoir "été marqués au cours des derniers mois afin d'être facilement identifiables". La préfecture justifie cette décision par des raisons de santé publique, qualifiant la brucellose de "maladie grave", et par la volonté de préserver les cheptels agricoles d'une contamination.
L'arrêté préfectoral autorisant cet abattage a été attaqué en justice par les défenseurs de l'environnement: le tribunal administratif de Grenoble examinera leurs arguments le 19 octobre.