Ski. "J'ai raté le coche, mais ça reste une 5e place, c'est positif", Tessa Worley

Stoppée au plus haut, il y a deux ans, par une vilaine blessure au genou, Tessa Worley retrouve en ce début de saison ses bonnes habitudes dans le gotha mondial, comme l'a prouvé sa 5e place dans le slalom géant d'Aspen, ce samedi 28 novembre. 

Dans la coquette station de sports d'hiver du Colorado, où elle a décroché la première de ses huit victoires en Coupe du monde en 2008, Tessa Worley s'est rappelée au bon souvenir de ses rivales. Elle a certes échoué vendredi, à 64/100e du podium et à presque une seconde de la Suissesse Lara Gut, mais elle a définitivement tourné la page du mauvais hiver 2014-2015, terminant 5e du slalom géant. 

"Je n'ai pas réussi à exprimer ce que je pouvais faire sur des skis, du coup c'est plutôt un sentiment de frustration. J'ai un peu raté le coche, mais ça reste une 5e place, c'est positif", a-t-elle résumé avant de s'envoler pour le Canada et Lake Louise, prochaine étape du circuit féminin. "La saison passée est derrière moi, elle a été difficile, mais tout est remis à zéro. Je repars avec l'envie d'aller chercher les meilleures places. Cette petite rage et cette frustration (d'Aspen) vont me servir pour la suite", a prévenu la numéro 1 française.

Je n'ai pas de rancoeur d'avoir loupé les Jeux"

Jusqu'à décembre 2013, la Haut-Savoyarde, de père australien et de mère française, était l'une des références du slalom géant, sa discipline de prédilection. Mais à quelques semaines des Jeux Olympiques 2014, deux jours après avoir remporté le géant de Saint-Moritz (Suisse), Worley chute lors du slalom de Courchevel et se blesse au genou droit.

Diagnostic, rupture du ligament croisé qui la prive des JO de Sotchi (Russie), où la championne du monde 2013 de géant pouvait légitimement viser une médaille.

A l'entendre, la désillusion est depuis longtemps oubliée et n'est même pas une source de motivation pour les prochains JO, en 2018 à Pyeongchang (Corée du Sud), ou encore pour les Mondiaux-2017 de Saint-Moritz.

"Je n'ai pas de rancoeur d'avoir loupé les Jeux. J'ai fait mon deuil, il ne pouvait pas en être autrement. J'ai envie d'être prête pour les prochains grands rendez-vous et d'aller chercher des médailles, mais je suis plutôt quelqu'un qui prend les choses au jour le jour", a-t-elle rappelé. "C'est certain que mon niveau d'avant ma blessure est celui auquel je veux revenir, mais c'est plus, au-delà des résultats, dans ma façon de skier, dans mes sensations. Je retrouve mes automatismes, je reprends du plaisir à skier comme je sais le faire", a insisté la médaillée de bronze des Mondiaux-2011.

A l'entraînement, Worley impressionne ses entraîneurs: "Elle skie beaucoup plus vite que par le passé à l'entraînement. Il faut maintenant qu'elle le traduise en course, il y a encore du travail", a résumé le nouveau patron de l'équipe féminine, Anthony Séchaud.

"Il faut que j'arrive en course à avoir mon relâchement de l'entraînement, c'est une quête" a-t-elle conclu, tout sourire.

Dans son sillage, l'équipe de France féminine, dont le dernier podium en Coupe du monde remonte à mars 2014, retrouve de l'ambition à l'image de Nastasia Noëns, 6e en slalom samedi, et d'Adeline Baud, 10e du géant.
Shiffrin dans une autre dimension
Fâchée par sa déconvenue en géant la veille, l'Américaine Mikaela Shiffrin a écoeuré ses rivales dans le slalom d'Aspen (Etats-Unis), qu'elle a remporté, ce samedi, avec plus de trois secondes d'avance, du jamais-vu en Coupe du monde dames de ski alpin!

Trois secondes et 07/100e très exactement, c'est l'écart abyssal entre Mikaela Shiffrin et sa dauphine, la Slovaque Veronika Velez-Zuzulova, au terme des deux manches du premier slalom de la saison.
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