Ce lundi 2 novembre, l'Isérois Bruno Odos et le Rhodanien Pascal Fauret doivent rencontrer la juge d'instruction marseillaise chargée du volet français de l'affaire "Air cocaïne".
Les deux pilotes ont été acheminés par les gendarmes et vont être présentés à la juge d'instruction marseillaise, Christine Saunier-Ruellan.
A leur retour en France, l'un de leurs avocats, Me Reinhart, avait demandé à ce que Pascal Fauret et Bruno Odos puissent être entendus rapidement par la juge d'instruction chargée de l'enquête française, ouverte après l'interception en 2013 de l'avion bourré de cocaïne en République Dominicaine.
Le parquet de Marseille avait confirmé la prise de contact.
Récit Sophie Pellerin
Un mandat d'amener mal vécu
Les gendarmes se sont présentés tôt aux domiciles de Pascal Fauret, dans la banlieue de Lyon, et de Bruno Odos, à Autrans (Isère), munis d'un mandat d'amener. Me Jean Reinhart, se dit "surpris" par la procédure choisie par la juge. "Le mandat d'amener était inutile, c'est pour faire du spectacle", a-t-il jugé, rappelant que Pascal Fauret et Bruno Odos, avaient "dit à la juge, et ensuite publiquement, qu'ils étaient disposés à se rendre à une convocation" de la Justice.Me Reinhart a également jugé "pas impossible" que les pilotes puissent être placés en détention provisoire. Un mandat d'arrêt international a été lancé contre eux par la République de Saint-Domingue. Après l'évasion, Paris a toutefois écarté l'hypothèse d'un renvoi en République dominicaine.
"Je suis révolté, je suis atterré", a réagi Me Eric Dupond-Moretti, avocat de Bruno Odos. "On avait demandé qu'on nous convoque mais il a fallu que les mauvaises habitudes l'emportent."
Nicolas Sarkozy soupçonné d'être lié au trafic de drogue en République Dominicaine
Le JDD a révélé dans son édition du 1er novembre que la juge d'instruction marseillaise avait soupçonné Nicolas Sarkozy d'avoir été en prise avec le trafic de drogue de République dominicaine. Pour preuve, une copie de la procédure, que le JDD a pu consulter.Christine Saunier-Ruellan a demandé à la brigade financière de géolocaliser deux des téléphones portables de l'ancien président; ainsi qu'une année de fadettes. Toutefois l'enquête n'a rien donné.