Le 26 juin dernier, la tête d'un chef d'entreprise était découverte accrochée aux grilles d'une usine chimique de Saint-Quentin Fallavier, entre deux drapeaux islamistes. L'auteur de cette décapitation a-t-il agi dans un "mouvement de vengeance personnelle" ?
C'est en tout cas l'hypothèse qu'avance un expert-psychiatre dans son rapport sur Yassin Sahli. Un rapport dont le contenu vient d'être dévoilé par RTL. Selon Daniel Zagury, l'auteur de la décapitation aurait agi "dans un mouvement de vengeance personnelle", envers son patron, le chef d'entreprise assassiné. Toujours selon l'expert, la décapitation avait pour but de marquer les esprits, « laissant de lui une trace héroïque ». Concernant l'implication terroriste, le psychiatre réclame d'autres examens.
Une analyse qui vient contredire ou au moins nuancer les affirmations du Procureur de la République de Paris au lendemain des faits. François Mollins avait alors affirmé que l'attentat commis par Yassin Salhi était bien de nature terroriste et "correspondait très exactement aux mots d'ordre de Daech", l'organisation Etat Islamique.