Ce jeudi 1er octobre est une journée de grève pour les infirmiers anesthésistes qui réclament une valorisation de leurs compétences. Au CHU de Grenoble, 26 sur 50 ont été assignés, mais une petite manifestation est partie du parvis de l'hôpital jusqu'à l'antenne de l'Agence Régionale de Santé.
MOUVEMENT INFIRMIERS ANESTHESISTES"Notre métier est méconnu, et pourtant nous sommes garants de la sécurité de chaque anesthésie, et ça, personne ne veut l'entendre", lance une infirmière en blouse bleue qui marche devant une banderole où l'on peut lire: "Sécurité en danger". Ces professionnels voient d'un très mauvais oeil les changements en cours dans le monde hospitalier et ont l'impression d'être les oubliés du système.
Interview
C'est là où les infirmiers anesthésistes montent au créneau. Ils redoutent de ne pas être aussi bien rémunérés que ces futurs infirmiers à la pratique avancée, alors qu'eux sont recrutés à bac+5. Ils se demandent aussi si ces nouveaux venus ne seront pas appelés, un jour ou l'autre, à les remplacer. "Rappelons-le, ce sont les infirmiers anesthésistes qui sont présents dans chacune des salles de blocs opératoires et non les médecins anesthésistes. Nous devrions donc être, nous aussi, et en toute logique, reconnus comme des infirmiers à la pratique avancée", justifie une gréviste, "on ignore nos connaissances et nos compétences."
Interview
Le souci de reconnaissance ne date pas d'aujourd'hui. Ces IADE se font régulièrement entendre depuis 2010, autour des mêmes revendications:
"- Reconnaissance des compétences et des responsabilités spécifiques
- Reconnaissance de la pénibilité du travail et des risques professionnels spécifiques
- Demande d'une grille salariale unique pour tous les infirmiers anesthésistes
- Revalorisation légitime de la grille salariale au niveau des autres grilles de la fonction publique hospitalière au niveau Bac + 5"