Serge Kampf, fondateur du groupe de services informatiques Capgemini, est décédé à l'âge de 81 ans, a-t-on appris ce mardi 15 mars. On savait l'homme malade depuis plusieurs années. "Grenoble est en deuil", a réagi son ami Michel Destot, l'ancien maire de la capitale des Alpes.
Serge Kampf, ingénieur grenoblois, avait fondé en 1967 Sogeti, société devenue par la suite le groupe Capgemini. Il en avait quitté la présidence en 2012. Sa mort a suscité une pluie de réactions.
Serge Kampf était l'un des grands mécènes du rugby français et du rugby grenoblois en particulier. Marc Chérèque, président du FC Grenoble Rugby rappelle qu'il fut l'un des principaux partenaires du club : "Il était un actionnaire important et nous a aidés régulièrement à nous développer. C'était quelqu'un de très généreux mais également de très discret. C'est une grande perte pour le FCG et pour l'ensemble du rugby français." Kampf avait aussi joué un rôle très actif auprès du club de Biarritz.
La France a perdu un de ses plus grands capitaines d'industrie
"Notre ville vient de perdre l'une de ses plus marquantes personnalités", explique Michel Destot, député PS et ancien maire. "La vie de Serge Kampf restera une légende et un exemple pour beaucoup. Elle se confond avec ce que Grenoble aura produit au cours de son histoire de plus fécond, de plus innovateur et de plus généreux. De la start-up des années 60 à la multinationale d'aujourd'hui, l'aventure de Capgemini s'incarne dans le personnage charismatique de son créateur et de son président de toujours. C'est un des rares exemples français de réussite d'un homme ayant su fédérer, motiver, entraîner ses équipes avec exigence, intelligence, générosité et humanité. Sa vision prospective, son sens du collectif ont toujours fait merveille. La France a perdu un de ses plus grands capitaines d'industrie."