Interrogé par France 3 Alpes, ce lundi 27 juin, après la vive polémique suscitée par une fresque anti-police à Grenoble, le maire Éric Piolle estime que cette création est simplement liée à "la liberté d'expression".
"Je ne comprends pas cette polémique. Nous sommes là dans la liberté d’expression artistique. Cette même liberté d’expression derrière laquelle nous avions défilé pour Charlie", estime Éric Piolle, le maire EELV de Grenoble, régissant à la vive polémique suscitée par la fresque peinte à la gare et représentant deux policiers matraquant la République. Une fresque réalisée dans le cadre du festival de street art soutenu par la Ville.
Interview d'Éric Piolle
Le maire affirme toutefois "comprendre l'émoi des policiers". "Nous sommes tous avec les policiers surtout dans ce contexte d’attentat", explique-t-il.Il ne faut pas oublier quels sont nos fondamentaux"
Dimanche, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a réagi sur son compte twitter en affirmant son "plein soutien aux policiers protégeant chaque jour les Grenoblois. Nous attendons d’Éric Piolle qu’il leur dise ses regrets".
Un tweet qui n’a pas manqué de faire réagir le maire: "Si Bernard Cazeneuve estime qu’il n’y a plus de liberté d’expression, il lui reste à communiquer aux artistes le périmètre dans lequel ils ont le droit de s’exprimer ou pas."
"Dans cette période de trouble, il ne faut pas oublier quels sont nos fondamentaux", conclut Eric Piolle.