Éric Piolle a reçu les syndicats de policiers, ce lundi 27 juin. L'occasion pour le maire de Grenoble de défendre la liberté d'expression à l'heure où une fresque anti-police crée la polémique.
19 heures en mairie de Grenoble, le maire reçoit un groupe intersyndical représentant les gardiens de la paix, les officiers et les commissaires de police. Selon des témoins, Eric Piolle se lance alors dans un long monologue d'une demi-heure où le premier magistrat défend la liberté d'expression au nom de laquelle un artiste a réalisé une fresque en gare montrant deux policiers matraquant la République.
"Nous avions devant nous un maire fermé, plus préoccupé par soutenir ses principes que sa police. C'est une position inadmissible!", a lancé Yannick Biancheri, du syndicat SGP-Police FO Isère, au sortir de cet entretien.
Eric Piolle qui a fait comprendre aux forces de l'ordre que la fresque ne serait pas effacée, sauf si une procédure judiciaire l'exigeait. En outre, le mur sur lequel elle a été peinte, ne sera pas démoli le 6 juillet mais bien plus tard, contrairement à ce que le maire avait fait comprendre à France 3 Alpes dans la matinée.
Durant le week-end, le préfet de l'Isère a écrit au maire de Grenoble pour lui demander de faire nettoyer cette fresque, réalisée dans le cadre d'un festival de street art, en raison du contexte actuel peu favorable aux policiers.