Grégory B., 18 ans, presque 19, a été tué de quatre coups de couteau à la gorge. C'était le 5 novembre dernier, à Echirolles. Son agresseur, un adolescent, a été écroué. Les parents de Grégory évoquent aujourd'hui un soulagement après cette arrestation, mais parlent aussi de leur douleur.
Les parents de Grégory témoignent"Tout ça pour un mauvais regard", Bahram B., le père de Grégory reprend les mots de la chanson de Calogero quand il évoque le massacre de son fils. Il compare même sans cesse la mort de son fils à celles de Kevin et Sofiane. "Il faut que ça s'arrête, des gamins qui se promènent avec des flingues, des couteaux, et qui les sortent pour un oui, pour un non, qui prennent la vie à un jeune homme", ajoute le père meurtri.
Christine B., la mère, parle, elle, d'une douleur incessante au bas du ventre. "On m'a arraché mon fils", lance la femme dans un sanglot. Puis c'est l'éducatrice de profession qui reprend le dessus. Dans son métier, elle dit croiser de nombreux délinquants et avoue "qu'elle n'a pas de haine parce que c'est un enfant, et je le plains même, parce qu'il va souffrir encore plus que nous, parce que moi je me raccroche aux 19 années de bonheur que mon fils m'a procuré."
Christine a eu chaud au coeur quand elle a vu Echirolles se lever pour se souvenir de Grégory. Une marche blanche qui a réconforté la famille entière, car "Grégory était un enfant irréprochable". Dans un dernier élan, la mère se souvient: "il a fait de moi la maman la plus heureuse, c'est grâce à lui que je suis devenue mère." A leurs côtés, il reste Alexis, un adolescent qui semble soutenir ses parents de toutes ses forces.