Alexandre Artaud, de Grenoble, a remporté le premier Prix du jury et le Prix du public du concours "Ma thèse en 180 secondes" qui s'est déroulé à Nancy. Pour faire comprendre "la spectroscopie tunnel à basse température" en trois minutes, il a lancé l'électron sur la piste de l'amour et du hasard!
Alexandre Artaud, Premier prix du jury national... par mt180frCe concours, lancé en 2012, et pour lequel le jury est composé de scientifiques et d'universitaires plus ou moins familiers avec les matières évoquées, est notamment organisé par le CNRS. Provenant de toutes les universités françaises, 27 finalistes se sont retrouvés, en cette première semaine de juin, devant un parterre d'un millier de profanes. Ils devaient rendre limpides leurs sujets de thèse, généralement obscurs, souvent avec une bonne dose d'humour.
Pour ces réflexions bien senties, ce Grenoblois a remporté deux prix, celui du Jury et du Public. Il n'a pas été le seul à faire sourire l'assemblée.
Les feux de l'amour
Diane Bodez, de Paris-Est, a rendu lumineuses les futures greffes cardiaques: "En analysant l'humeur des supporters du Stade de France, on peut savoir quel est le score en cours sans voir le match: c'est pareil pour savoir si la greffe prend ou si elle est rejetée."En convoquant une série américaine comme "Les Experts" ou "Les feux de l'amour", en emmenant le néophyte dans les arcanes des "lasers à cascade quantique" en passant par Brad Pitt et George Clooney, ou en se prenant pour un moustique, les étudiants ont souvent fait sourire - et convaincu.
"Et puis j'espère qu'un jour, nous moustiques et vous humains partagerons la terre pacifiquement", conclut ainsi ses trois minutes d'exposé, le plus sérieusement du monde, une spécialiste du développement de la dengue.