Quand Claude Nougaro évoquait le public de Jazz à Vienne, il parlait "d'un mur d'humanité". A l'issue de presque chaque concert, chaque "brique" de ce mur peut prolonger la magie en rencontrant les artistes lors de séances d'autographes organisées par deux librairies viennoises.
Les dernières notes du concert de Toni Green viennent tout juste de résonner dans le théâtre antique et Florie, l'attachée de presse du festival, attend déjà la diva de Memphis. "I'm tired", lâche cette dernière au sortir de sa loge. Fatiguée après avoir tout donné sur scène, elle se prête pourtant, avec le sourire, au jeu des dédicaces.
Les fans savourent. "J'aime bien faire dédicacer mes disques", explique l'un d'eux. "Et puis là on les a devant nous, c'est sympa. Ils sont accessibles. Les disques des Stones, j'ai jamais pu les faire dédicacer". Toni Green savoure aussi , en particulier quand s'approche un groupe de jeunes adolescents. Elle prend le temps d'échanger "in english" avec chacun d'eux. "J'adore les enfants, j'adore personnaliser chaque message. A chaque fois, je prends le temps : c'est mon moteur". Aux Etats-Unis, la chanteuse de soul est aussi institutrice.
Un reportage de Aurélie Massait, Grégory Lespinasse et Azedine Kebabti