Ce n'était que le premier jour de Musilac, ce vendredi 10 juillet, et déjà l'ambiance était des plus électriques. Attention, grosse édition en perspective!
Un lac, le Bourget. Des montagnes, le mont Revard ou le Grand Colombier. Et au milieu, des festivaliers, au début un peu perdus dans l’espace immense de l'esplanade, où se déroule, depuis 14 ans déjà, Musilac, le plus grand festival pop-rock de la région Rhône-Alpes.
Il est 15h30 et devant la grande scène du festival, qui vient juste de débuter, quelques âmes déambulent frénétiquement, une bière à la main, en attendant que l’ambiance prenne. A cette heure, le soleil frappe dure et fort, les dos nus transpirent. Qu'importe, plus tard ils auront chaud, beaucoup plus chaud!
À quelques mètres, certains ont décidé d'aller prendre des forces. Avec ça, ils espèrent pouvoir tenir toute la nuit. Kebab, sandwich au foie gras, cuisine de traiteurs, chawarma, bar à champagne ou bar à bière, il y en a décidément pour tous les estomacs. Et devant les stands éphémères, ça s’amoncelle.
Fêter le rock
S’ils sont là aujourd’hui, c’est d’abord, et avant tout, pour fêter la musique, pour célébrer le rock.Il n’est que 18 heures. Le festival n’a officiellement débuté que depuis trois heures et semble déjà atteindre son apogée. Tout le monde s’attend à ce que la pression retombe un peu, mais c’était sans compter sur le rock lourd de Gojira. Le groupe de métal, écrase, tout simplement, les derniers débris du thermomètre!
Des têtes d'affiche qui se succèdent
Un peu à l’écart, des jeunes filles ne semblent pas prendre le même plaisir que les festivaliers amoncelés contre les barrières pendant le passage de Gojira. Elles s’impatientent un peu, en attendant The Kooks.Les jeunes prodiges d’outre-Manche entrent en scène. «Seaside», leur morceau phare, semble ravir ces demoiselles. En quelques secondes, le groupe transporte la foule des bords du lac du Bourget aux plages de galets de Brighton. Les têtes d’affiche se succèdent et l’espace se remplit inexorablement.
Elle va tout simplement captiver son public presqu’une heure durant, en reprenant ses grands classiques, «Raggamufin», ou ses nouveaux succès comme «Alone», qu’elle entonne ce soir-là devant plusieurs milliers de personnes. Mais il est déjà l’heure de s’en aller pour la jeune belge, au grand dam de ses fans qui se sentent à leur tour un peu... alone.
Quelques minutes plus tard, des centaines de cornes du diable s’élèvent de la foule pour accueillir un dieu de la guitare, Slash. Certainement le meilleur guitariste de tous les temps, après Jimi Hendrix bien sûr, accompagné de ses acolytes Myles Kennedy and The Conspirators.
Slash, c’est le hard, dans sa forme la plus "iconique", sous un haut-de-forme. Mais, depuis qu’il a quitté ce fameux groupe de hard glam californien au nom fait de fleurs et d’armes, il est aussi autre chose. Il semble s’être même bonifié, ouvert à d’autres expériences. Sa guitare double manche, à la fois acoustique et électrique, en est le plus bel exemple.
Espérons que le festival atteindra dans les jours à venir des sommets similaires, car on est déjà en apesanteur!