Il est loin le temps où le tourisme était une industrie florissante. Pour les hôteliers de la ville, un responsable semble tout désigné: la chaîne Valvital et ses 11 destinations thermales différentes à travers la France.
Reportage. Un tourisme en berne et un thermalisme qui semble vivre ses heures les plus ternes. Mais que se passe-t-il à Aix-les-Bains? Depuis quelques années, hôteliers et loueurs de meublés ont constaté une baisse significative de la fréquentation de leur complexe.«On a toujours fonctionnés avec les thermes. Mais aujourd’hui c’est beaucoup plus compliqué. Nous pouvons estimer cette baisse à 30 environ %», s’inquiète Marie-Hélène Albert, présidente du Club des hôteliers aixois. Selon elle, la baisse du nombre de curistes en serait la cause principale.
Reportage de Isabelle Colbrant, Cédric Picaud et Mélanie Ducret
Intervenants; Marie-Hélène Albert, présidente Club des hôteliers aixois; Bernard Riac, PDG groupe ValVital; Evelyne Gasse, Directrice Office du tourisme
La faute à Valvital
Les professionnels n’hésitent d’ailleurs pas à pointer du doigt les thermes du groupe Valvital. Il proposerait en effet, en plus d’Aix-les-Bains, pas moins de 11 destinations différentes dans toute la France. Mais du côté de la société, on ne veut pas être tenu pour unique responsable. «Il y a deux raisons essentielles à cette diminution: l’ouverture d’un nouvel établissement neuf dans le sud de la France avec une capacité de 50 000 curistes , mais surtout l’absence de communication de l’office de tourisme quant aux cures thermales médicalisées, véritable particularité des thermes d’Aix-les-Bains», se justifie Bernard Riac, PDG du groupe Valvital.Selon lui, la baisse de fréquentation de ses thermes ne serait, de plus, pas assez significative pour influer sur les nuitées en ville.
Du côté de l’office du tourisme, on tente de faire la synthèse. «Nous sommes à un tournant de la vie touristique d’Aix-les-Bains. Le thermalisme maintenant est certes encore un des piliers de la vie touristiques de la ville, mais ce n’est plus le seul. Ce qui demande qu’on travaille encore pour trouver d’autres piliers et que l’on parvienne à maintenir la vie touristique.