Policier tué dans l'agglo de Chambéry: la veuve de Cédric Pappatico prend la parole

Âgé de 32 ans, Cédric Pappatico était père d'une fillette de 6 ans. Sa veuve a accouché d'une deuxième fille après le drame, en 2012. Ce mardi 7 juin, Sandrine Pappatico a pris la parole devant la cour d'assises de la Savoie. Une femme digne qui dit avoir "pris perpétuité", comme son mari. 

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Elle s'est avancée calmement. Partie civile, elle devait normalement seulement répondre aux questions. Mais Sandrine Pappatico a transformé ce moment en vibrant hommage à son mari. 

Elle s'est mise à parler en fixant le président dans les yeux. 

"Je suis en colère, très en colère depuis le début du procès. Je m'attendais à me retrouver devant une instance solennelle, et c'est un vrai théâtre où l'on s'invective. Je trouve ça irrespectueux. Au centre de tout, il y a Cédric, il y a mon mari (...) 4 ans, ça semble vieux pour tout le monde, je suis la seule ici pour qui c'était hier."

Le brigadier-chef Cédric Pappatico est mort dans la nuit du 10 au 11 avril 2012, lors du cambriolage du magasin Darty à Saint-Alban-Leysse, près de Chambéry, pércuté par les malfaiteurs. 

"Je me suis couchée la nuit du 10, j'étais mariée, enceinte et on avait des perspectives. Je me suis levée le 11, j'étais veuve, sans perspective, c'était le chaos!".

J'espère une justice ni sourde ni muette" 

Elle souhaitait mettre "un peu d'humanité" dans ce procès, voilà qui est fait. Elle décrit son mari, un homme "bon, entier, droit et qui n'aimait pas l'injustice". Un policier dont "la vie a été balayée en une fraction de seconde".

"Vous avez dit, Monsieur le Président, que les accusés risquaient la perpétuité au début de ce procès. Les seuls qui ont pris perpétuité, c'est Cédric et moi. J'espère une justice ni sourde ni muette."   

Reportage Marie Michellier, Vincent Habran et Christophe Busti
Intervenant: Maître Daniel Cataldi, avocat des parties civiles

"Elle a envie de parler, de dire ses moments de souffrance", avait prévenu son avocat. Sandrine Pappatico est entourée de sa plus grande fille pour cette épreuve. Elle qui était éducatrice spécialisée, ne travaille plus depuis le décès de son mari. Elle n'a pas pu reprendre. 

Mais elle a de la forces pour ses enfants. Alors que l'avocat général lui demandait si le drame avait encore un impact sur la vie de ses enfants, elle a brandi la liste de Noël d'une de ses filles. On devinait alors le mot "Papa" écrit noir sur blanc.  


La soeur du policier décédé a aussi témoigné. Elle qui avait trouvé en son frère, un père. "Il faut que les coupables paient lourdement ce qu'ils ont fait à mon frère et à ma famille", a-t-elle lancé. 

Le Président s'est ensuite adressé aux accusés. "J'ai également constaté peu de décence" à l'égard des victimes. "Vous êtes en train de donner votre avis", a répondu Me Philippe Scrève, avocat d'un des accusés. Du coup, la séance a été temporairement suspendue.  

Sandrine Pappatico a suivi tous les débats depuis le début. Elle est sortie de ses gonds à deux reprises, n'en pouvant plus d'entendre les quatre accusés présents, nier encore et toujours leur participation au drame de sa vie.
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