Inauguration, ce dimanche à Aiguebelette, en Savoie, des infrastructures sur le nouveau bassin d'aviron à l'occasion de la Régate internationale Savoie Mont-Blanc. L'occasion d'une nouvelle manifestation pour les opposants écologistes contre ces compétitions.
Près de 300 personnes ont manifesté aujourd'hui sur les rives du Lac d'Aiguebelette à l'occasion de la Régate Internationale Savoie Mont-Blanc.
Il s'agit de la première compétition d'aviron sur le nouveau bassin construit en vue des Mondiaux de 2015. Depuis des mois, le collectif SOS lac d'Aiguebelette demande qu'après le Championnat du monde, qui doit se tenir sur le plan d'eau en 2015, les compétitions reprennent sur le site historique, jugé moins néfaste pour la faune aquatique et pour la vie du lac...
Une enquête publique et une étude d'impact sur l'environnement (les naïades et les brochets notamment) ont rendu des avis favorables, mais les opposants les jugent partiales, car établies par un cabinet d'expert payé par le Conseil Général. Plusieurs recours ont été déposés au Tribunal Administratif, certains rejetés.
Le collectif redoute une présence de plus en plus importante de l'aviron, surtout après le rayonnement médiatique des Mondiaux. Les organisateurs des régates soulignent, de leur côté, que la réglementation n'autorise pas plus de treize jours de compétition par an. Mais c'est sans compter avec la mise en place des installations. Les opposants parlent d'une centaine de jours de présence possible, les organisateurs des régates réfutent totalement ce chiffre.
Une nouvelle réunion avec le Conseil Général est prévue vendredi prochain, 16 mai, pour faire le point. En attendant, le dialogue de sourds continue.
Reportage de Céline Aubert-Egret et Frédéric Pasquette
La communauté des communes présidée par le maire de Novalaise est le gestionnaire du lac, le Conseil Général a lui la gestion de l'aviron. Ce que les opposants redoutent, c'est leur ambition de créer une base nautique, un pôle d'excellence, voire un lieu d'entraînement pour les équipes nationales.
Des rumeurs démenties, notamment par le champion olympique d'aviron en 2000, Xavier Dorfman. L'athlète est aussi membre du Comité de Direction des Mondiaux de 2015. Selon lui, le cahier des charges imposé par la FISA (Fédération Internationale d'Aviron) n'a pas été totalement respecté, pour préserver le lac justement.
Parmi ces infrastructures, la tour de chronomètrage de 9 mètres, la cabane sur la rive ouest, et le fameux bassin démontable qui longe la plage de pré-argent. Le collectif SOS Aiguebelette demande qu'après les Mondiaux, les compétitions d'aviron reprennent sur l'ancien site, en face. A condition de sécuriser l'accueil du public, car le bassin historique était situé au pied des falaises.