Alors que le groupe minier Rio Tinto Alcan assure vouloir la pérennité de Carbone Savoie, les syndicats s'inquiètent, eux, d'une possible fermeture de l'entreprise de Notre-Dame-de-Briançon.
Ce jeudi 18 juin, malgré une rencontre avec un haut dirigeant du groupe anglo-australien, les 347 salariés de Carbone Savoie n'ont pas obtenu de garanties sur la poursuite de la production de cathodes en carbone et graphite destinés notamment à la fabrication de l'aluminium. Pour Rio Tinto, une multinationale pourtant très bénéficiaire, l'usine doit réduire ses coûts pour faire face à la concurrence.
Les banderoles de protestation habillent donc de nouveau le site savoyard. L'an dernier, Carbone Savoie a fermé l'une de ses usines, celle des Pyrénées. Une issue que redoute Notre-Dame-de-Briançon. Leurs représentants en appellent maintenant à l'Etat.
Reportage Xavier Schmitt et Bernard Portugal
Rio Tinto a engagé depuis le rachat d'Alcan en 2007 une restructuration de ses activités en France, avec plusieurs cessions d'actifs. Le groupe, qui employait 15.000 personnes, ne compte désormais plus que 2.200 salariés dans l'Hexagone.