Il existe au Pays basque une longue tradition du travail du cuir. A travers 4 exemples, nous vous proposons de redécouvrir cet artisanat précieux.

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L'exemple le plus ancien est à Espelette. Il existe là, une tannerie qui date de 1927. C'est Marie,  troisième génération de la famille Carriat, qui la dirige.Désormais,  les peaux  de grande qualité, qui sont teintes, séchées et finies selon des méthodes quasi inchangées,  sont destinées en priorité, à la maroquinerie de luxe. Un partenariat exigeant qui soutient un savoir faire d'exception, dans un monde concurrentiel.

Cet artisanat haut de gamme,  trouve aussi de prestigieux clients locaux. Tel le sellier Devoucoux. Numéro deux sur le marché français de la selle d'équitation sur mesure, cet atelier emploie à Bidart 64 salariés, formés à  vingt métiers différents pour réaliser manuellement des selles à la renommée mondiale. Cent pièces sont nécessaires pour un même article, et un seul mot d'ordre coordonne les opérations : l'exigence de la qualité.

Plus modestement, à Saint-Jean de Luz, deux jeunes femmes s'emploient elles aussi à perpétuer le patrimoine du travail du cuir. Elles ont crée il y a quatre ans, Manufactoum, une petite marque de sacs et accessoires, entièrement fabriqués à la main, dans leur boutique-atelier. Les clients apprécient cette proximité. Les deux créatrices aimeraient qu'un label "cuir made in Pays basque" voit le jour.

Enfin, à Bassussary, trois complices sont en train de relocaliser la production de leur marque, Euskal 8. De la maroquinerie de voyage, garantie à vie, conçue jusque là dans le Tarn et la Loire.  Les garçons se sont inspirés de leurs histoires familiales, liées à la diaspora basque (la 8ème province, d'où Euskal 8) pour développer un artisanat chic. Ils ont conclu un partenariat avec une sellerie pour que tout soit désormais produit au Pays basque.

Tous ces artisans du cuir participent à l'économie d'un métier d'art, en voie de disparition.

Un magazine de Stéphanie Deschamps

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