Bordeaux aura sa "fans-zone" pour l'Euro 2016, la deuxième de France, place des Quinconces. Tous les matches de l'Euro 2016 de football y seront retransmis. Mais sécuriser le périmètre coûtera 400 millions d'euros. Les collectivités devront payer la moitié de la facture.
Cinq matchs se joueront dans le nouveau Stade dont un quart de finale.
Place des Quinconces, en centre ville une "fans-zone" sera installée pendant un mois, du 10 juin au 10 juillet.
Sur un écran géant, l'ensemble des matchs sera diffusé gratruitement. Jusqu'à 60 000 supporteurs pourront y assister.
Renforcé après les attentats, le dispositif de sécurité sera drastique comme l'explique Béatrice Lagarde, Préfète déléguée pour la Défense et la Sécurité Sud-Ouest :
Des mesures de sécurité supplémentaires ont été demandées à savoir imposer une palpation de sécurité et un contrôle des personnes qui entreront dans cet espace qui sera barriéré et sécurisé.
Des détecteurs de métaux seront également prévus. Et si à l'extérieur de la fans-zone, les forces de l'ordre assurent la sécurité. A l'intérieur se seront des agents de sécurité privé.
La question du coût
Tout cela a un coût. Et dans un contexte budgétaire tendu, la question est essentielle pour les villes.
A Bordeaux, dont le maire Alain Juppé est président du Comité des villes hôtes, le coût d'aménagement du site sera de
quatre millions d'euros (dont un exclusivement consacré à la sécurité). Deux de ces quatre millions sont à la charge des prestataires privés (sponsors et recettes) qui ont enlevé le marché.
Les deux autres millions restent à la chage des collectivités : Bordeaux Métropole mais aussi le département et la Région.
Certains élus socialistes ne sont pas d'accord comme Matthieu Rouveyre, Vice-président (PS) Conseil Départemental de la Gironde :
Il n'est pas question de mettre encore plus d'argent public sur le foot business. Il s'agirait maintenant d'en laisser un peu pour les autres sports. Aujourd'hui, notamment sur Bordeaux, on manque de gymnase et de piscines. Mettons de l'argent public aussi pour pemettre aussi aux gens de pratiquer le sport.
Le 24 novembre, dix jours après les attentats, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait convoqué une réunion sur les fans zones. Il avait annoncé un partage du surcoût des mesures de sécurité entre l'Etat, les villes et l'UEFA.
Ce partage sera précisé lors du prochain comité de pilotage, le 22 mars.